Les rebelles kurdes du PKK ont brandi vendredi la menace d'attaques contre des cibles économiques en Turquie, quelques jours après avoir revendiqué la responsabilité d'un incendie touchant une section d'un oléoduc stratégique, selon une agence de presse pro-kurde.

Le Parti des travailleurs du Kurdistan a affirmé qu'il avait saboté la section turque de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan le 5 août. Les autorités turques, cependant, n'ont pas confirmé que l'incendie était le résultat d'un sabotage.

D'après l'agence de presse Firat, le chef rebelle Behroz Erdal a déclaré que le groupe «étendrait» ses attaques vers des cibles turques si l'armée turque continuait de presser en faveur d'opérations contre les séparatistes kurdes tant en Turquie que dans le nord de l'Irak.

«Nous estimons que ces actions commises contre les ressources économiques (de la Turquie) ont un effet dissuasif» face à «sa guerre destinée à détruire le peuple (kurde)», a déclaré Ergal.

Des représentants des autorités ont déclaré que l'incendie -largement ramené sous contrôle jeudi mais toujours actif vendredi- pourrait entraîner la fermeture de l'oléoduc pendant une quinzaine de jours.

Le ministre de l'Energie Hilmi Guler a déclaré vendredi que le feu devrait brûler pendant un jour ou deux, précisant que les autorités s'exprimeraient sur l'origine de l'incendie et sur l'étendue des dommages, une fois les flammes éteintes.