L'armée canadienne doit apprendre à anticiper les désastres avant qu'ils ne se produisent pour agir de façon efficace dans l'Arctique, selon le nouveau chef d'état-major de la Défense.

Le chef d'état-major, le général Walter Natynczyk, a affirmé, jeudi, qu'une réponse efficace à des catastrophes comme un déversement de pétrole ou un feu à bord d'un navire de croisière dépend tout autant de l'équipement que de la culture de commandement.

Le général Natynczyk, qui se trouvait à Iqaluit, au Nunavut, où il assiste aux exercices visant à répondre à un désastre maritime dans l'océan Arctique, a expliqué qu'il s'agissait pour les commandants d'exécuter et d'anticiper.

Le général a indiqué que l'armée pouvait répondre en 12 heures à une urgence qui surviendrait dans l'Arctique, et ce notamment en anticipant le lieu de l'incident. Les exercices nordiques se déroulent donc en période estivale, la saison de la navigation dans les eaux arctiques.

L'opération Nanook, qui a débuté mardi, rassemble l'armée, la marine et les forces de l'air au sud de la région de l'Ile de Baffin.

Le général Natynczyk a affirmé que la surveillance de l'Arctique était de plus en plus étanche, grâce à une surveillance électronique assurée entre autres par des satellites.

Des nouveaux avions de transport lourd, les C-17 Globemaster, des nouveaux hélicoptères Chinook et des véhicules aériens sans pilote (communément appelés drones) aideront également les militaires dans leurs exercices.

Des observateurs civils répètent depuis longtemps que les capacités de réponse des autorités canadiennes sont insuffisantes en cas de désastres comme ceux qui pourraient se produire dans le nord

du pays.

Un nombre record de navires de croisière et de bateaux de plaisance privés sont attendus dans les eaux nordiques cet été. La navigation commerciale devrait également augmenter au cours des années à venir.