La menace terroriste est toujours «très élevée» en Russie, a mis en garde lundi, à l'occasion d'une réunion du Conseil des ministres, le premier ministre russe Vladimir Poutine, cité par les agences russes.

«Des coups sérieux ont été portés à la clandestinité terroriste et à ses meneurs. Pourtant, il faut se rendre compte que cette menace persiste. Elle est très élevée», a dit M. Poutine.

Le gouvernement russe devait examiner lundi un nouveau programme fédéral destiné à la lutte antiterroriste, le précédent étant arrivé à expiration en 2007.

Le premier ministre a insisté pour que davantage de moyens soient mis en oeuvre dans ce domaine: il faut y consacrer «des dizaines de milliards de roubles», a-t-il souligné, selon les agences russes.

La priorité est «le renforcement de la sécurité de l'Etat, de la société, concrètement de chaque personne», a encore dit M. Poutine, lui-même ancien officier du KGB, l'organe chargé de la Sécurité d'Etat du temps de l'URSS.

Les tentatives des organisations terroristes de recruter de nouveaux membres sont particulièrement fréquentes dans le sud de la Russie où sont situées la Tchétchénie et d'autres républiques caucasiennes, avait affirmé en avril le patron du FSB, les services chargés de la sécurité intérieure, Nikolaï Patrouchev.

Les attentats visant les forces de l'ordre sont fréquents dans la région instable du Caucase russe, où les combattants indépendantistes sont toujours actifs, malgré la fin officielle de la guerre en Tchétchénie.