La chancelière allemande Angela Merkel a défendu l'intégrité territoriale de la Géorgie et son droit à entrer dans l'OTAN, tandis que le président Dmitri Medvedev a rejeté implicitement le recours à une force internationale, à l'issue d'entretiens vendredi à Sotchi.

«Le point de départ (dans le réglement de la crise) doit être naturellement l'intégrité territoriale de la Géorgie», a déclaré Mme Merkel.

«Il existe un gouvernement élu en Géorgie, avec lequel on doit parler et négocier», a-t-elle ajouté, en jugeant «disproportionnée» la réaction russe à l'offensive militaire géorgienne en Ossétie du Sud.

Elle a par ailleurs souligné que «tout peuple qui veut sortir d'un État (...) n'est pas à même de devenir un État indépendant», rappelant à son collègue russe que la Russie avait «elle-même connaissance de ce problème» avec la Tchétchénie.

Le principe d'une adhésion de la Géorgie et de l'Ukraine à l'OTAN «reste en vigueur», a par ailleurs déclaré Mme Merkel.

Le président russe, répétant que la Géorgie avait commis une «agression» et provoqué une «catastrophe humanitaire» dont lui incombait «l'entière responsabilité», a jugé «peu probable» que les Abkhazes et les Ossètes du sud puissent continuer à «vivre dans un même État avec les Géorgiens».

«La sécurité est restaurée, mais les forces de paix russes en restent garantes dans le Caucase», a insisté le chef de l'État russe.

«Bien entendu, nous ne sommes pas opposés à quelque force de paix internationale, mais la question ne dépend pas uniquement de notre position (...) le problème réside dans le fait que les Ossètes du Sud et les Abkhazes eux-mêmes ne font confiance à personne sauf aux forces de paix russes», a-t-il dit.

«Nous remplissons notre mandat de maintien de la paix et nous continuerons à le remplir. Mais si quelqu'un continue à attaquer nos citoyens, alors nous répondrons comme nous l'avons déjà fait», a-t-il dit.

La Russie ne «veut pas de détérioration des relations» avec les Occidentaux à la suite de la crise en Géorgie, a encore déclaré le président russe.

Il faut «minimiser les conséquences» dans les relations internationales de ce conflit, a-t-il ajouté.