Le président américain George W. Bush a exprimé jeudi sa sympathie au premier ministre pakistanais Yousuf Raza Gilani après le double attentat qui a fait au moins 59 morts dans ce pays, a indiqué la Maison-Blanche.

«Le président a exprimé ses condoléances au peuple pakistanais pour les récents attentats terroristes qui ont tué tant d'innocents», a déclaré un porte-parole, Gordon Johndroe, depuis Crawford (Texas), où M. Bush se trouvait dans son ranch.

«Le président (Bush) et le premier ministre (pakistanais) ont réaffirmé leur soutien mutuel afin de pourchasser ces extrémistes qui sont une menace pour le Pakistan, les États-Unis et le monde entier», a-t-il ajouté.

«Le président Bush a fait part au premier ministre Gilani de l'engagement résolu des États-Unis à travailler avec le premier ministre et le gouvernement du Pakistan dans la bataille contre les extrémistes et à aider le Pakistan face à sa situation économique actuelle», a-t-il poursuivi.

L'attentat de jeudi devant la principale usine militaire d'armement du Pakistan, non loin d'Islamabad, est le plus meurtrier depuis le début de l'année et le dernier en date d'une vague sans précédent d'attaques perpétrées par des combattants proches d'Al-Qaeda et des talibans, qui a fait plus de 1.000 morts en un an.

Le président américain a aussi adressé ses remerciements au président pakistanais démissionnaire Pervez Musharraf pour son aide dans la lutte des États-Unis contre Al-Qaeda, a ajouté M. Johndroe.

«Le président Bush lui a souhaité que tout aille bien pour lui et l'a remercié pour ses efforts dans la transition démocratique du Pakistan, ainsi que dans le combat contre Al-Qaeda et les groupes extrémistes», a dit M. Johndroe, ajoutant que M. Bush avait indiqué au premier ministre pakistanais lors de leur conversation téléphonique qu'il avait aussi appelé M. Musharraf.

Ce dernier a démissionné lundi de la présidence pakistanaise à la veille du lancement par le gouvernement d'une procédure de destitution à son encontre. Les États-Unis ont indiqué mardi qu'ils étaient prêts à étudier toute demande d'asile de sa part.