La Chambre des représentants a approuvé jeudi une loi triplant les fonds alloués par les États-Unis pour lutter contre le Sida, la malaria et la tuberculose dans le monde, donnant un nouveau souffle à un programme du président George W. Bush salué dans le monde entier.

Par 303 voix pour et 115 contre, les représentants ont donné leur feu vert à cette loi prévoyant 48 milliards de dollars (30 milliards d'euros) sur cinq ans pour lutter contre ces maladies. Le vote envoie de facto le texte à George W. Bush qui a d'ores-et-déjà annoncé qu'il le promulguerait.

Le programme actuel, d'un montant de 15 milliards de dollars (9,5 milliards d'euros), prend fin à la fin du mois de septembre et a permis à environ 1,7 milliard de personnes d'avoir accès aux traitements anti-rétroviraux, d'une importance capitale dans la lutte contre le Sida.

Ce plan global de lutte contre le Sida, annoncé pour la première fois par George W. Bush lors de son discours sur l'Etat de l'Union 2003, a été salué dans le monde entier, y compris par certains de ses opposants les plus fermes, comme l'une des principales réussites de ces huit années passées à la Maison Blanche.

La loi votée jeudi prévoit 5 milliards de dollars (près de 3,2 milliards d'euros) pour la malaria, et 4 milliards de dollars (2,5 milliards d'euros) pour la tuberculose, principale cause de décès des malades du Sida.

Le plan a pour objectif d'empêcher 12 millions de nouvelles contamination par le VIH, de soigner plus de deux millions de personnes à l'aide des traitements anti-rétroviraux, de supporter le coût des soins de 12 millions de malades, et de former au moins 140.000 travailleurs médicaux. Il stipule également que 10% des fonds devront être alloués aux orphelins du Sida ou aux enfants vulnérables.

Le programme de George W. Bush vise principalement les pays de l'Afrique sub-saharienne, les plus touchés par le Sida, mais a également fourni une aide aux pays des Caraïbes et autres régions du monde frappées par la maladie, qui affecte aujourd'hui 33 millions de personnes. Selon les chiffres officiels, environ 7 000 nouvelles contaminations sont enregistrées chaque jour dans le monde.