Un des trois Vénézuéliens arrêtés mi-juillet en Guinée-Bissau dans le cadre d'un trafic de cocaïne fait l'objet d'un mandat d'arrêt international de la part du Mexique dans un dossier identique, a indiqué jeudi à Dakar un responsable de l'ONU.

«Parmi les trois Vénézuéliens arrêtés, il y a un qui est recherché au Mexique pour un trafic de plus de 5 tonnes de cocaïne», a déclaré le responsable régional de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) Antonio Mazzitelli.

Son non n'a pas été donné. Il s'agit du pilote d'un «jet» ayant atterri à Bissau le 12 juillet sans autorisation avec quelque 500 kg de cocaïne à bord.

La ministre bissau-guinéenne de la Justice Carmelita Pires a précisé jeudi à Bissau que le bureau d'Interpol en Guinée-Bissau avait reçu le 23 juillet un mandat d'arrêt international contre ce Vénézuélien.

Selon elle, il est soupçonné d'avoir fait «entrer au États-Unis, en provenance du Mexique, 5,5 tonnes de cocaïne en compagnie de son frère, actuellement détenu par les autorités mexicaines».

Mais le responsable de l'ONUDC a assuré que la drogue n'avait pas été saisie, démentant ainsi certaines informations. «Rien n'a été saisi, la Police judicaire n'est intervenue sur l'avion que quatre ou cinq jours après son arrivée», a-t-il précisé, une fois que la précieuse cargaison eut été enlevée.

Selon lui, l'avion venait d'Amérique latine. Le deuxième avion saisi, le 13 juillet, venait du Sénégal voisin, mais «n'a rien à voir avec le premier avion» et n'est donc pas lié directement au trafic de drogue, selon M. Mazzitelli.

Ce deuxième avion serait venu pour porter une assistance technique au premier aéronef. Classée parmi les pays les plus pauvres au monde, la Guinée-Bissau est une des principales portes d'entrée en Afrique de l'ouest de la cocaïne sud-américaine avant son acheminement vers les marchés européens.