Le président équatorien Rafael Correa a envoyé une lettre à l'ex-otage Ingrid Betancourt critiquant l'approbation par cette dernière du raid contre la guérilla des Farc mené le 1er mars par l'armée colombienne en territoire équatorien, a indiqué mardi le gouvernement.

M. Correa fait référence à des déclarations de Mme Betancourt qui, selon lui, «appuient et cherchent à justifier un acte illégitime et illégal qui a été reconnu comme tel par tous les gouvernements d'Amérique, y compris celui de Colombie».

Ces déclarations, «nous surprennent et nous peinent profondément», ajoute le président Correa.

M. Correa précise également dans ce courrier que la Colombie a porté atteinte aux principes du droit international en bombardant le territoire équatorien au cours de l'attaque dirigée contre un campement de la guérilla des Farc qui a détenu Mme Betancourt comme otage pendant plus de six ans.

Le président équatorien ajoute que le fait que Mme Betancourt se soit fait l'écho de la position de Bogota selon laquelle l'Équateur est un sanctuaire des Farc, lui «fait mal».

Depuis cette attaque sur le sol équatorien, au cours de laquelle le numéro 2 des Farc Raul Reyes a été tué, Quito maintient la rupture de ses relations diplomatiques avec la Colombie.