Une arme à feu sur 1 000 détenues par des civils dans le monde est perdue ou volée et peut terminer dans les mains d'insurgés dans des pays comme l'Irak et l'Afghanistan, et jusqu'à 650 000 armes à feu de civils pourraient ainsi avoir disparu dans la nature, selon une étude publiée par la Conférence du désarmement basée aux Nations unies à Genève.

Le rapport annuel établi par l'Institut de hautes études internationales et du développement basé à Genève montre que la plupart des armes perdues se retrouvent dans des pays qui «suivent rarement les procédures de base de vérification», a expliqué le diplomate suisse Jurg Streuli, représentant aux Nations unies de la Conférence du Désarmement.

La Colombie, le Sri Lanka, la Somalie et le Liberia font partie des pays de dispersion de ces armes à feu. Les armes proviennent des manufactures, des vendeurs en gros, des armureries et des maisons, et vont aux malfaiteurs locaux, au crime organisé, aux groupes armées, aux insurgés, aux organisations terroristes ou aux pays soumis à un embargo sur les importations d'armes.

Beaucoup proviennent des stocks d'armes militaires et gouvernementaux.

Selon les auteurs de l'étude, les civils dans le monde entiers avaient accès en 2007 à 650 millions d'armes à feu légères allant du pistolet au fusil semi-automatique, arsenal qui dépasse de loin celui de la police et de l'armée. Environ trois quarts des 875 millions d'armes légères en circulation seraient détenues par des civils.

L'étude sur Internet: https://www.smallarmssurvey.org/

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