Dix otages appartenant à un groupe de dix-huit personnes enlevées la semaine dernières dans le nord-ouest de la Colombie par la guérilla des Farc ont été libérés, ont rapporté jeudi des sources humanitaires.

Huit des dix otages ont été remis mercredi au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et les deux autres à des membres des services du Défenseur du peuple (médiateur), dans la région de Choco.

«La libération est intervenue à la suite d'une demande adressée par les FARC au CICR», a indiqué le CICR dans un communiqué, en précisant que la libération des otages avait eu lieu dans la région rurale d'Antioquia, dans le nord-ouest de la Colombie.

«L'opération a été possible grâce au dialogue strictement confidentiel entre les parties concernées et à l'action humanitaire, neutre et indépendante du CICR», a ajouté le Comité, en se déclarant «prêt à contribuer à la recherche de mécanismes en vue de la libération d'autres otages».

Les dix-huit otages avaient été enlevés par les Forces armées révolutionnaires de Colombie le 17 juillet dernier, alors qu'ils circulaient en bateau près de la localité de Riosucio, à 600 km de Bogota.

Au lendemain de l'enlèvement, huit personnes --cinq femmes, deux hommes et un enfant-- avaient été retrouvées par des militaires près de la rivière Atrato et transférées par hélicoptère à Quibdo, la capitale de la région de Choco.

Les précédentes libérations d'otages par les Farc, remontent à janvier et février dernier.

Le 10 janvier, Clara Rojas, l'ancienne collaboratrice de la candidate présidentielle Ingrid Betancourt et la parlementaire Consuelo Gonzalez avaient retrouvé la liberté.

Le 27 févier, quatre anciens parlementaires colombiens, Gloria Polanco, Orlando Beltran, Luis Eladio Perez et Jorge Gechem étaient à leur tour libérés par les Farc.

Ingrid Betancourt, ainsi que trois Américains et onze militaires et policiers colombiens, ont, quant à eux, été libérés début juillet par une opération de l'armée colombienne.

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie, plus vieille guérilla d'Amérique latine, détiendraient encore quelque 700 otages.