Un condamné à mort de l'Ohio dont l'exécution est programmée en octobre prochain soutient qu'il est si gros que le personnel chargé de son exécution aura des difficultés à trouver ses veines et que par conséquent il pourrait ne pas être correctement anesthésié.

Dans un appel devant la juridiction fédérale introduit vendredi à Columbus, les avocats de Richard Cooey, 41 ans, avancent que le détenu n'avait pas de veine apparente ou accessible quand il devait être exécuté il y a cinq ans que son problème a empiré parce qu'il a pris du poids depuis.

L'argumentation des avocats s'appuie sur un document écrit en 2003 par un infirmier des prisons qui avait examiné Cooey. Cet infirmier avait alors souligné que le personnel devant procéder à l'exécution devra prendre du temps supplémentaire pour chercher les veines du condamné. «Quand vous commencerez les injections par intraveineuse, venez 15 minutes plus tôt. Je ne trouve aucune veine», écrivait notamment cet infirmier.

Les avocats de Cooey soulignent également que les responsables de l'administration pénitentiaire éprouvaient le même problème pour trouver les veines de Cooey pour de simples examens sanguins. Selon l'appel, Cooey mesure 1,70m pour 121 kilos.

Richard Cooey a été condamné à la peine capitale pour le viol et le meurtre de deux étudiantes de l'université d'Akron en 1986. Il avait bénéficié d'un sursis de dernière minute en 2003.

Son exécution est programmée pour le 14 octobre.

Il s'agira alors de la première exécution en Ohio depuis la fin d'un moratoire national officieux qui avait commencé en 2007 alors que la Cour suprême se prononçait sur la validité de l'exécution par injection létale d'un autre détenu dans l'Etat voisin du Kentucky.

Depuis la décision de la Cour suprême validant la procédure en avril dernier, 16 détenus ont été exécutés aux Etats-Unis.