Le président vénézuélien Hugo Chavez a annoncé qu'il avait eu un entretien téléphonique d'une demi-heure avec l'ex-otage Ingrid Betancourt mercredi sur la question des autres otages restés aux mains de la guérilla en Colombie.

M. Chavez a précisé qu'il avait exprime à la Franco-Colombienne libérée après plus de six ans de captivité l'espoir de pouvoir contribuer «en coordination avec elle» à la libération de tous les otages des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) et à des négociations de paix avec la guérilla.

Le chef de l'Etat vénézuélien avait joué un rôle de médiateur, qui avait abouti à la libération en janvier et février derniers de six otages dits «politiques» des Farc, dont Clara Rojas, la directrice de campagne de Mme Betancourt pour l'élection présidentielle colombienne au moment de leur enlèvement en février 2002.

Ingrid Betancourt a été libérée le 2 juillet par l'armée colombienne de même que trois Américains et onze Colombiens.

«Cela m'a fait grand plaisir de parler avec elle et de lui souhaiter longue vie», a déclaré M. Chavez dans un discours devant une promotion d'officiers vénézuéliens.

«Elle m'a demandé de continuer à lutter (pour les autres otages) en coordination avec elle», a expliqué le président qui a dit avoir proposé d'aider à des négociations de paix en Colombie entre gouvernement et guérilla.

«L'heure est venue pour la Colombie de parler non pas de guerre ou de mort, mais de vie et de paix», a-t-il estimé.

Une rencontre de M. Chavez avec son homologue colombien Alvaro Uribe est prévue en Colombie le 11 juillet.