Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a félicité son homologue irakien Nouri al-Maliki pour les progrès de la démocratie en Irak, au cours d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre jeudi soir à Rome.

M. Maliki était arrivé jeudi après-midi à Rome en provenance de Berlin. Il doit regagner l'Irak samedi matin après avoir été reçu vendredi par le pape Benoît XVI dans sa résidence d'été de Castel Gandolfo, près de Rome.

«Nous vous félicitons pour le travail difficile que vous accomplissez avec des résultats extrêmement positifs, à tel point que le monde vous regarde avec une grande sympathie» et comme «un pays gouverné de façon totalement démocratique», a déclaré M. Berlusconi au Premier ministre irakien.

M. Berlusconi a aussi annoncé que l'Italie renforcera la présence de gendarmes instructeurs en Irak.

Il a également affirmé que l'Italie, actuellement le deuxième importateur de pétrole irakien, souhaitait «devenir le premier».

M. Maliki s'est rendu dès son arrivée à Rome sur la tombe de Jean Paul II dans la crypte de la basilique St-Pierre au Vatican.

Il sera reçu vendredi à 5h HAE à Castel Gandolfo par le pape puis par le secrétaire d'Etat du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone.

«Je sais que Benoît XVI a beaucoup à coeur l'Irak et ce qui se passe dans notre pays», a déclaré M. Maliki à l'agence Ansa, ajoutant que sa rencontre avec le pape était «un des motifs principaux» de sa visite en Italie.

Le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi, a souligné la «grande signification» de cette rencontre compte tenu de «la problématique de la paix dans le monde et dans cette région si cruciale du Proche-Orient», et «des problèmes difficiles que vivent les catholiques et les chrétiens en général» en Irak.

Le père Lombardi a évoqué l'émigration, «dans un certain sens contrainte, de nombreux chrétiens de ce pays» et assuré que l'Irak était «présent tous les jours dans les prières du pape».