Les employeurs américains ont aboli 62 000 postes en juin, un sixième recul mensuel consécutif aux États-Unis, soulignant la fragilité de l'économie. Le taux de chômage s'est toutefois maintenu à 5,5 pour cent.

Les données rendues publiques jeudi par le département du Travail des États-Unis témoignent de la prudence d'employeurs inquiétés par les cours élevés de l'énergie et la durée incertaine du ralentissement économique, conséquences des crises sur les marchés immobilier et du crédit.

Des pertes d'emplois importantes dans les secteurs de la construction, de la fabrication et des services financiers - combinés à des coupes dans le secteur de la vente au détail - ont éclipsé les gains enregistrés en éducation, en soins de santé, en tourisme et dans la fonction publique.

Ces données correspondent essentiellement aux prévisions des économistes. Ils s'attendaient à ce que quelque 60 000 emplois soient abolis en juin et à voir le taux de chômage en juin passer à 5,4 pour cent.

Les pertes enregistrées en avril et mai ont été nettement plus importantes qu'anticipées. Quelque 67 000 emplois ont finalement été abolis en avril, plutôt que les 28 000 précédemment annoncés, et 62 000 en mai, plutôt que 49 000.

L'économie américaine s'est allégée de 438 000 emplois depuis le début de l'année, soit une moyenne de 73 000 postes par mois.

Les salaires ont par ailleurs progressé modestement en juin. Le salaire horaire moyen est passé à 18,01 $ US, en hausse de 0,3 pour cent depuis le mois de mai. Les salaires ont avancé de 3,4 pour cent en un an.

Cette hausse n'arrive toutefois pas à suivre l'ascension fulgurante des cours de l'énergie et des aliments, ce qui limite grandement le pouvoir de dépenser des consommateurs.