Les États-Unis ont maintenu jeudi leur exigence de suspension des activités iraniennes d'enrichissement de l'uranium pour participer à des négociations formelles avec Téhéran, sans pour autant rejeter des «pré-négociations» sur des bases moins strictes.

«Nous avons parlé aux Iraniens par le passé, via les 5+1 et via M. Solana, des moyens de parvenir à des négociations formelles», a déclaré le porte-parole du département d'État, Sean McCormack.

«Pour parvenir à des négociations formelles, avec la participation des Etats-Unis et des cinq autres pays membres des 5+1 avec les Iraniens, il faut qu'ils suspendent leurs activités liées à l'enrichissement de l'uranium», a-t-il ajouté au cours d'un point de presse. «Il y aurait bien sûr une suspension des activités au Conseil de sécurité pendant ce temps».

Interrogé sur une formule dite «gel contre gel» - selon laquelle Téhéran gèlerait pendant six semaines son programme d'enrichissement à son niveau actuel sans augmenter le nombre de ses centrifugeuses - en guise de compromis avant d'aller plus avant dans la négociation, le porte-parole n'a pas démenti.

Mais il a rappelé que les six puissances impliquées dans les discussions sur le programme nucléaire iranien (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne) attendaient toujours une réponse formelle de Téhéran à leur offre «rafraîchie» de coopération présentée à l'Iran à la mi-juin par le diplomate en chef de l'Union Européenne, Javier Solana.

De son côté, un haut responsable du département d'Etat, a reconnu sous le couvert de l'anonymat que les Six avaient eu «des discussions variées sur des pré-négociations

Mais «la condition pour que nous allions à la table de négociations formelles, c'est la suspension. Cela n'a pas changé du tout», a-t-il affirmé.