Il fut un temps où les jeunes soldats américains voyaient le Canada comme une terre d'asile.

La décision d'Ottawa d'expulser cette semaine le déserteur Robin Long marque la fin de cette époque. C'est la première fois qu'un résistant de la guerre en Irak est renvoyé aux États-Unis par les autorités canadiennes.

Le major Nathan Banks, porte-parole de l'armée américaine, a dit hier que M. Long doit se rendre à la base de Fort Knox, au Kentucky, d'où il a fui pour se réfugier au Canada en 2005.

Le major Banks n'a pas voulu préciser si M. Long ferait face à des mesures punitives. Les déserteurs qui sont ramenés de force aux États-Unis s'exposent à une peine de prison et à un casier judiciaire.

Pour le groupe War Resisters, l'expulsion de M. Long ne signifie pas que les autres déserteurs devront automatiquement rentrer aux États-Unis. «Leurs causes sont semblables, mais chaque dossier est unique, a fait savoir le groupe. Nous n'avons pas l'intention que ça se produise à nouveau.»

Au début du mois, un autre déserteur américain, Joshua Key, s'est vu accorder la permission de rester au Canada. Dans son cas, un juge fédéral a statué que les États-Unis ont pu avoir violé la convention de Genève en Irak. M. Key a combattu en Irak et dit avoir été témoin d'actes contraires à la Déclaration universelle des droits de l'homme, ce qui l'a poussé à trouver refuge au Canada avec sa famille.

Guerre «illégale»

Établi en Colombie-Britannique avec sa femme et ses deux enfants, Robin Long, 25 ans, s'est enrôlé dans l'armée en 2003.

Il est devenu commandant de char d'assaut et a décidé de fuir l'armée pour éviter de prendre part à la guerre en Irak, guerre qu'il juge illégale.

«Il s'est enrôlé parce qu'il croyait que son pays avait raison d'aller en guerre, a dit son avocat, Shepherd Moss. Il voulait défendre son pays.»

C'est l'absence d'armes de destruction massive et la torture commise par les soldats américains à la prison d'Abou Ghraib qui l'ont convaincu de déserter.

Or, selon la juge fédérale Anne Mactavish, M. Long «n'a pas réussi à démontrer qu'il s'expose à un quelconque danger s'il est expulsé du Canada».

Parallèle avec le Vietnam

Environ 20 000 Américains se sont enfuis au Canada pour échapper à la conscription durant la guerre du Vietnam. À ce nombre se sont ajoutés près de 12 000 membres de l'armée, selon Victor Levant, auteur du livre Quiet Complicity: Canadian Involvement in the Vietnam War.

La situation actuelle est fort différente: à peine 200 déserteurs opposés à la guerre en Irak auraient trouvé refuge au Canada, note l'organisation War Resisters.

Les deux tiers des Canadiens sont d'avis que les déserteurs de la guerre en Irak devraient pouvoir rester au Canada, selon un récent sondage de la firme Angus Reid.

Guerre "illégale"

Établi en Colombie-Britannique avec sa femme et ses deux enfants, Robin Long, 25 ans, s'est enrôlé dans l'armée en 2003.

Il est devenu commandant de char d'assaut et a décidé de fuir l'armée pour éviter de prendre part à la guerre en Irak, guerre qu'il juge illégale.

"Il s'est enrôlé parce qu'il croyait que son pays avait raison d'aller en guerre, a dit son avocat, Shepherd Moss. Il voulait défendre son pays."

C'est l'absence d'armes de destruction massive et la torture commise par les soldats américains à la prison d'Abou Ghraib qui l'ont convaincu de déserter.

Or, selon la juge fédérale Anne Mactavish, M. Long "n'a pas réussi à démontrer qu'il s'expose à un quelconque danger s'il est expulsé du Canada".

Parallèle avec le Vietnam

Environ 20 000 Américains se sont enfuis au Canada pour échapper à la conscription durant la guerre du Vietnam. À ce nombre se sont ajoutés près de 12 000 membres de l'armée, selon Victor Levant, auteur du livre Quiet Complicity: Canadian Involvement in the Vietnam War.

La situation actuelle est fort différente: à peine 200 déserteurs opposés à la guerre en Irak auraient trouvé refuge au Canada, note l'organisation War Resisters.

Les deux tiers des Canadiens sont d'avis que les déserteurs de la guerre en Irak devraient pouvoir rester au Canada, selon un récent sondage de la firme Angus Reid.