Un chercheur de haut niveau spécialiste de la maladie du charbon (anthrax) et travaillant pour la biodéfense américaine s'est apparemment donné la mort alors que le FBI enquêtait sur lui et était sur le point d'entamer des poursuites judiciaires contre lui dans l'affaire des courriers à l'anthrax qui avaient traumatisé le pays dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.

Dans son édition de vendredi, le Los Angeles Times précise que ce scientifique, Bruce Ivins, 62 ans, travaillait depuis 18 ans dans les laboratoires de recherche bactériologique de l'armée américaine à Fort Detrick (Maryland, côte est des Etats-Unis) et avait été informé qu'il allait être poursuivi. Ces laboratoires avaient été au centre de l'enquête du FBI sur les courriers à l'anthrax.

Ces attentats avaient fait cinq morts et 17 personnes avaient été malades par de l'anthrax adressé à des parlementaires du Capitole à Washington mais aussi à des personnalités des médias à New York et en Floride quelques semaines seulement après les attentats du 11 septembre 2001.

Parmi les victimes figuraient des employés de la poste et d'autres personnes entrées en contact avec les spores de la maladie du charbon.

Selon le Los Angeles Times, Ivins est mort mardi au Frederick Memorial Hospital dans le Maryland. Citant un de ses collègues Ivins s'est suicidé avec une dose massive de médicaments.

Le porte-parole du ministère de la Justice, le ministère de tutelle du FBI, s'est refusé à tout commentaire sur cette information publiée par le Los Angeles Times.

Ivins était le co-auteur de nombreuses études sur l'anthrax dont une sur le traitement de l'inhalation de spores de la maladie du charbon publiée dans l'édition datée du 7 juillet du journal des Agents microbiens et de Chimiothérapie.