Le candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama a plaidé vendredi pour un second plan de relance après la publication des chiffres pour l'emploi qui montrent une progression du chômage aux États-Unis.

«51 000 emplois ont été perdus le mois dernier. C'est le septième mois consécutif que l'emploi diminue. Un total de 463 000 postes ont été perdus depuis le début de l'année», a indiqué le sénateur de l'Illinois dans un communiqué.

«J'ai déjà demandé un plan de relance économique à deux occasions cette année et la plus grande partie de ce que j'avais proposé a été votée par le Congrès», a dit M. Obama en faisant référence au plan de relance de 168 milliards de dollars adopté au début de l'année. «Mais avec le chômage qui augmente, les prix qui grimpent, les turbulences qui s'accroissent dans notre système financier et le crédit qui déraille, nous devons faire davantage», a estimé le candidat démocrate.

M. Obama a proposé d'allouer aux familles américaines un chèque de 1000 dollars d'ici l'automne pour pallier l'augmentation du coût de la vie et notamment du prix de l'essence. Le candidat démocrate a proposé de financer cette aide aux familles en puisant dans les profits des compagnies pétrolières.

Cette aide devrait s'ajouter au plan de relance de 50 milliards de dollars que propose par ailleurs M. Obama pour aider à la création d'emplois en encourageant notamment de grands travaux d'infrastructures.

«Les chiffres de l'emploi montrent que nous ne pouvons pas nous permettre quatre ans de plus de la politique de George W. Bush, qui a échoué, comme le propose (le candidat républicain) John McCain», a dit M. Obama.

Le candidat démocrate a notamment rappelé que son adversaire voulait supprimer les taxes sur l'essence payées par les compagnies pétrolières et alléger les impôts des grandes entreprises et des Américains les plus riches.

«Je ne crois pas que donner 4 milliards de dollars en remise d'impôts aux compagnies pétrolières aidera à créer des emplois ou à augmenter le pouvoir d'achat», a dit M. Obama. «Nous devons aider les familles et pas les compagnies pétrolières», a-t-il dit.

Les questions économiques et notamment le prix de l'essence à la pompe sont devenus le principal sujet de préoccupation des électeurs américains.