L'attentat contre des policiers dimanche dans la province du Xinjiang (ouest de la Chine) a été commis par des «terroristes» ouïghours, l'ethnie musulmane turcophone majoritaire, a annoncé lundi l'agence officielle Chine Nouvelle.

Selon un responsable local cité par l'agence, les assaillants dotés d'explosifs ont attaqué un commissariat de police en même temps que d'autres bâtiments dans la ville de Kuqa, au surlendemain de l'ouverture des jeux Olympiques.

L'attentat s'est soldé par la mort de dix assaillants, d'un civil et d'un garde de sécurité dans la série d'explosions et de fusillades déclenchées au cours de l'attaque, selon un nouveau bilan communiqué lundi soir. Le précédent bilan faisait état de onze morts.

Parmi les auteurs de l'attaque figurait une adolescente de 15 ans qui a été blessée en lançant un engin explosif. Elle a été transportée à l'hôpital où elle a été opérée, selon l'agence d'Etat.

Un responsable de l'Hôpital du Peuple de Kuqa a confirmé l'hospitalisation d'une jeune fille de 15 ans, sans donner d'autres détails.

Les policiers chinois ont tué par balle huit des assaillants, tandis que deux ont trouvé la mort en faisant détonner les explosifs qu'ils portaient, toujours selon Chine Nouvelle.

Contactés par l'AFP, les responsables des autorités et de la police locales ont refusé de confirmer ces faits.

Chine Nouvelle a indiqué que trois des assaillants étaient encore recherchés lundi.

Une autre attaque le 4 août avait coûté la vie à seize policiers dans la ville de Kashgar, également dans cette région musulmane à des milliers de kilomètres de Pékin.

Les autorités chinoises avaient cité le Parti islamique du Turkestan oriental (ETIM), une organisation islamiste séparatiste, comme pouvant être impliqué.

La récente flambée de violences au Xinjiang ne menace pas sérieusement les jeux Olympiques de Pékin, estiment des analystes.