Des centaines de personnes se sont rassemblées lundi matin à la gare de King's Cross à Londres, pour rendre hommage trois ans après aux victimes des attentats de 2005, qui avaient fait 56 morts, dont les quatre kamikazes, dans les transports en commun de la capitale britannique.

A 08h50 locales (3 h 50 HAE), l'heure à laquelle le premier des quatre attentats suicide avait eu lieu, le maire de Londres, Boris Johnson, et la ministre déléguée à la ville de Londres, Tessa Jowell, ont déposé des gerbes devant la gare, d'où étaient partis les kamikazes.

Les officiels, les parents des victimes et survivants du drame, et les passants interrompant brièvement leur trajet vers leur bureau, se sont ensuite recueillis en silence.

Trois ans après le drame, si 7,5 millions de livres (9,5 millions d'euros) ont été dépensées en compensation aux familles des victimes et rescapés, 73 des 647 demandes de dédommagements restent à honorer, selon les chiffres officiels.

Le 7 juillet 2005, quatre jeunes musulmans britanniques issus de l'immigration s'étaient transformés en kamikazes dans les transports publics de Londres, faisant 56 morts dont eux-mêmes et plus de 700 blessés.

Trois bombes avaient explosé presque simultanément dans trois rames de métro vers 08h50, puis une quatrième moins d'une heure après dans un autobus à impériale.

La Grande-Bretagne est toujours en état d'alerte élevé depuis ces attentats.

En novembre, Jonathan Evans, le chef du MI5, les services de renseignement intérieur britanniques, avait affirmé que le nombre d'individus identifiés au Royaume-Uni comme étant liés au terrorisme avait dépassé les 2000 en 2007, contre 1.600 l'année précédente.

Il avait encore estimé que ses services faisaient face à «la menace la plus immédiate et aiguë» depuis leur création.