Le financement de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, dont le premier tour est prévu le 30 novembre, n'est plus un «problème», a indiqué vendredi le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU dans ce pays, Y. J. Choi.

«Le financement pour les élections est bouclé. Il n'y a plus de problème de financement pour les élections», a affirmé M. Choi sur ONUci FM, la radio de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire.

«Entre le gouvernement et les bailleurs de fonds internationaux, on a rassemblé toutes les sommes nécessaires pour les élections», a précisé M. Choi qui a participé jeudi à Ouagadougou à une réunion de suivi sur l'application de l'accord de paix signé en mars 2007 entre le président Laurent Gbagbo et l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).

Le coût du processus électoral, notamment de l'identification des électeurs pour la mise à jour des listes électorales, a été évalué à environ 100 milliards FCFÀ (150 millions d'euros).

«Il s'agit maintenant de s'assurer mois par mois que l'engagement financier qui a été pris doit être décaissé. C'est ça le nouveau défi», a-t-il ajouté.

Le représentant de Ban ki-moon a expliqué qu'il restait en revanche à trouver des financements pour le processus de sortie de crise, notamment pour le coûteux programme de désarmement et de réinsertion (DDR) des ex-combattants.

Ce DDR est inscrit dans l'accord de paix, au même titre que le processus électoral qui est mené en parallèle.

Interrogé sur le retard dans les décaissements des fonds promis par la communauté internationale, M. Choi a expliqué qu'«il faut qu'il y ait des réponses en forme de programmes de la part des partenaires ivoiriens».

La gouvernement ivoirien et la presse locale accusent régulièrement la communauté internationale de ne pas respecter ses engagements financiers.