L'Iran répondra à chaque pas positif des États-Unis par un pas positif, a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Alireza Cheikh Attar, cité lundi par l'agence Isna.
«Téhéran répondra à chaque pas positif de Washington par un pas identique», a déclaré M. Cheikh Attar.
Cette déclaration intervient alors que le gouvernement américain a décidé d'envoyer pour la première fois un haut diplomate, le numéro trois du département d'État, William Burns, aux négociations de Genève samedi entre l'Iran et les puissances du groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et l'Allemagne) pour tenter de trouver une solution à la crise nucléaire iranienne..
Cette participation a été qualifiée de «positive» par l'Iran.
De même, les responsables iraniens ont accueilli favorablement l'idée de l'ouverture d'une section des intérêts américains à Téhéran, évoquée par la presse américaine.
M. Cheikh Attar a ajouté que «le gouvernement américain est partagé entre une action diplomatique ou l'option militaire dans l'affaire nucléaire».
«Après toute sorte de menace et pression, finalement le gouvernement américain a été (...) obligé d'opter pour l'option diplomatique et la présence des Américains à Genève est le début d'un processus», a-t-il ajouté.
La secrétaire d'État américain Condoleezza Rice a déclaré lundi que l'Iran avait deux semaines pour répondre sérieusement à la proposition internationale de suspendre ses activités nucléaires sensibles ou sinon il sera exposé à des «mesures punitives».
«S'il n'y pas de réponse sérieuse dans deux semaines nous aurons toujours la possibilité d'exploiter la piste de New York», a dit Rice, aux journalistes qui l'accompagnaient au Proche-Orient, se référant au Conseil de sécurité de l'ONU.
Les États-Unis, qui n'ont plus de relations diplomatiques avec l'Iran depuis 1980, accuse Téhéran de chercher à utiliser son programme d'enrichissement d'uranium pour la fabrication de l'arme atomique.