Le démocrate Barack Obama a attribué lundi à l'administration actuelle les maux économiques des États-Unis, cherchant à associer son rival républicain John McCain à la politique menée par le président George W. Bush en la matière.

«Ca n'a pas marché, ça ne marchera pas, et il est temps d'essayer quelque chose de nouveau», devait déclarer le sénateur de l'Illinois un peu plus tard en Caroline du Nord, selon le texte de son discours.

L'économie, entre emballement des prix de l'essence et des produits alimentaires et chômage en forte hausse, a pris désormais la tête des préoccupations des Américains, et notamment des classes moyennes. Elle devient donc le thème central de la campagne électorale, devant la question de la guerre d'Irak, et les deux candidats s'engagent sur ce terrain difficile.

En Caroline du Nord, Barack Obama, déplorant les pertes d'emploi et les faillites en cascade, s'en est pris aux républicains: «notre monde et notre économie ont changé, mais Washington reste immobile. Les progrès des années 90 ont été rapidement mis à mal par une administration dont l'unique philosophie, aussi vieille que fausse, est de récompenser, pas le travail et la réussite, mais uniquement la richesse».

Et pour lui, le sénateur de l'Arizona propose en matière économique «exactement ce que George Bush a fait pendant huit ans».

De son côté, John McCain, dont l'économie n'est pas le point fort, a réaffirmé son soutien au libre-échange, tout en reconnaissant qu'il n'était pas «positif pour tout le monde». Il s'est engagé à promouvoir formations et reclassements pour ceux qui perdraient leurs emplois à cause des délocalisations, une des principales critiques contre l'accord de libre-échange nord-américain (ALENA).

Par ailleurs, le Comité national démocrate a annoncé une innovation par rapport aux conventions précédentes: A Denver, le dernier soir de la convention, c'est dans le stade de football des Broncos, qui peut accueillir 76 000 personnes, que Barack Obama acceptera la nomination par son parti comme candidat à la Maison-Blanche, et non dans le plus petit Pepsi Center, où se déroulera le reste des activités, à compter du 25 août.