Un Palestinien a été tué jeudi par l'armée israélienne dans le sud de la bande de Gaza, la première victime depuis l'entrée en vigueur d'une trêve des violences entre le Hamas et Israël le 19 juin.

Le jeune homme, âgé de 18 ans, a été tué par des soldats israéliens alors qu'il tentait de traverser la frontière entre le sud de la bande de Gaza et Israël, au niveau du point de passage de Kissoufim, a indiqué l'armée israélienne.

«Vers 03H00 (20 h HAE), une patrouille militaire a identifié un suspect qui traversait la barrière entre Gaza et Israël, près de Kissoufim. Les soldats lui ont demandé de s'arrêter, mais il n'a pas obéi et les soldats ont ouvert le feu dans sa direction et l'ont tué», a indiqué un porte-parole militaire.

«Lorsqu'ils se sont approchés du corps, ils ont constaté qu'il n'était pas armé», a indiqué le porte-parole en faisant état de nombreuses tentatives de placer des explosifs dans ce secteur frontalier.

Le docteur Mouawiya Hassanine, responsable des services d'urgence de la bande de Gaza, a indiqué que le corps de la victime avait été transféré à l'hôpital Chifa de Gaza.

Il s'agit du premier Palestinien tué par l'armée israélienne dans la bande de Gaza depuis l'instauration d'une trêve le 19 juin entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle le territoire, conclue à la suite d'une médiation égyptienne.

Au moins 526 personnes, presque toutes des Palestiniens (en majorité membres de groupes armés), ont été tuées depuis la relance des négociations de paix israélo-palestiniennes fin novembre 2007 à Annapolis, aux États-Unis, selon un bilan établi par l'AFP.

Depuis son entrée en vigueur, la trêve a été plusieurs fois violée par des groupes armés palestiniens, notamment le Jihad islamique, qui ont tiré plusieurs roquettes et obus de mortier contre le territoire israélien.

En riposte, l'État hébreu a fermé plusieurs fois les points de passages de la bande de Gaza, placée sous blocus israélien depuis la prise de contrôle de ce territoire par le Hamas, à la faveur du coup de force contre les forces de sécurité du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

La trêve, qui ne s'applique par à la Cisjordanie, prévoit une levée progressive du blocus israélien et un arrêt total des attaques palestiniennes et israéliennes. Malgré les violations, cette trêve est relativement respectée et les violences ont largement diminué.

A Naplouse (Cisjordanie), l'armée israélienne a poursuivi sa campagne contre des locaux d'associations caritatives et d'autres établissements liés au Hamas, les accusant de faire partie de «l'infrastructure terroriste» et de participer à son financement.

Les locaux d'une télévision liée au Hamas, al-Afaq, une association d'aide aux femmes liée au Front populaire de la libération de la Palestine (FPLP), une clinique privée et plusieurs magasins dans un centre commercial ont été perquisitionnés, selon des sources de sécurité palestiniennes.

Des ordinateurs et des documents ont été saisis, a-t-on précisé.

L'armée israélienne n'a fourni aucune information sur ces perquisitions.

Mercredi, l'armée avait mené un raid dans la mairie de Naplouse, contrôlée par le Hamas, où elle a confisqué des documents et des ordinateurs.

La veille, le siège d'une société liée au Hamas avait été scellé et l'armée a ordonné la fermeture à partir du 15 août d'un centre commercial géré dans la ville par cette entreprise.