Le premier jour du programme officiel des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) en Australie a été assombri vendredi par le lancement d'une enquête pour abus sexuels à l'encontre d'un prêtre.

Le chef de l'église catholique australienne, l'évêque de Sydney George Pell, a ordonné la désignation d'une commission indépendante, pour enquêter sur des accusations d'abus sexuels qu'il a été accusé en début de semaine d'avoir cherché à étouffer.

L'ouverture de cette enquête intervient alors que le pape Benoît XVI, qui arrive la semaine prochaine en Australie pour les JMJ, sera très attendu sur la question des abus sexuels commis par des prêtres, de nombreuses voix appelant à des excuses comme celles qu'il avait formulées lors de sa visite aux États-Unis.

Cette enquête fait suite à des déclarations d'un ancien professeur d'éducation réligieuse de l'enseignement privé Anthony Jones, accusant un prêtre de l'avoir sexuellement agressé en 1982.

En 2003, dans une lettre que s'est procuré le média public ABC, George Pell avait indiqué à Anthony Jones que ses accusations à l'encontre d'un prêtre n'étaient pas corroborées par un rapport interne.

Or, ce document avait au contraire jugé ces allégations recevables.

George Pell a indiqué vendredi que la commission ferait part du résultat de ses investigations dès que possible.

Cette affaire intervient au premier jour du programme officiel des JMJ, marqué par un pélerinage à la cathédrale Ste Marie de Sydney.

La manifestation doit s'achever le 20 juillet par une messe célébrée par le pape Benoit XVI, et pour laquelle quelque 500 000 personnes sont attendues.