Le président du Venezuela, Hugo Chavez, a demandé aux autres pays de l'OPEP d'assumer les coûts de la facture pétrolière des 50 pays les plus pauvres du Monde, estimant que le cours du brut, qui a dépassé jeudi la barre des 145 dollars, «va continuer à augmenter».

«Il faut que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), ou certains de ses membres, se charge de l'approvisionnement de ces pays à travers des mécanismes spécifiques, subventions, donations ou accords. Nous n'en serons ni plus riches, ni plus pauvres» pour cela, a lancé le président Chavez, lors de l'ouverture d'une conférence du groupe des pays non-alignés sur l'île Margarita, au nord du Venezuela.

Selon M. Chavez, le prix du baril de pétrole brut «va continuer à augmenter, non pas parce que nous, les pays pétroliers, voulons qu'il augmente. Ce n'est pas notre faute». Il a estimé qu'un prix de seulement 100 dollars le baril, serait un prix juste, mais «il existe des facteurs extérieurs aux pays producteurs, qui augmentent les prix», telle la baisse du dollar, les spéculations financières ou les tensions géopolitiques.

«Ce n'est pas notre faute. Qu'ils retirent les troupes d'Irak et ils verront comment, immédiatement, le prix du baril baissera de plusieurs dollars. Qu'ils cessent leurs menaces contre l'Iran et le Venezuela et ils verront comment le prix baissera», a-t-il dit à l'adresse des États-unis.