Le candidat démocrate à la Maison Blanche, Barack Obama, a promis mercredi un soutien «indéfectible» à Israël, estimant que l'Iran doté de la bombe atomique constituerait «une grave menace» pour le monde.

M. Obama, qui a visité la ville israélienne de Sdérot à la fin d'une journée marathon en Israël et en Cisjordanie, s'est également engagé à s'impliquer immédiatement dans le processus de paix s'il était élu.

«L'État d'Israël fait face à des ennemis déterminés qui cherchent sa destruction, mais il a aussi un ami et un allié, les États-Unis, qui sera toujours à ses côtés», a assuré le sénateur.

«J'apporte ici un soutien indéfectible à la sécurité d'Israël», a-t-il poursuivi, après avoir qualifié la création du pays de «miracle».

Face à une foule de journalistes, s'exprimant devant un monceau de débris de roquettes tirées de la bande de Gaza vers Sdérot, le candidat a estimé qu'un «Iran nucléaire serait une grave menace pour le monde».

«Le monde doit empêcher l'Iran d'obtenir une arme nucléaire (...) L'Iran nucléaire changerait la donne pas seulement au Proche-Orient, mais dans le monde entier», a-t-il insisté.

Le candidat démocrate a estimé que la communauté internationale devait adopter une politique de la «carotte et du bâton» pour empêcher l'Iran de se doter d'une arme nucléaire, alors que Téhéran dément avoir un tel projet.

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert que Barack Obama a rencontré dans la soirée à Jérusalem a pour sa part affirmé durant l'entretien que selon les estimations israéliennes, l'Iran disposera de l'arme atomique «d'ici la fin de 2009 ou au début de 2010 au plus tard», a indiqué la radio publique israélienne.

Auparavant, Barack Obama s'était rendu en hélicoptère à Sdérot, cible régulière des tirs de roquettes palestiniennes, où le sénateur a estimé qu'il existait une occasion à saisir dans le processus de paix.

«Je n'attendrai pas quelques années de mon mandat ou de mon second mandat si je suis élu pour faire avancer le processus. Je pense qu'il existe actuellement une fenêtre (d'opportunité) que nous devons exploiter», a-t-il affirmé.

Une position qu'il a réitérée au président palestinien Mahmoud Abbas lors d'une rencontre à Ramallah, lui promettant qu'il serait un «acteur important et entier dans le processus de paix» s'il remporte la victoire en novembre.

S'exprimant sur la question épineuse de Jérusalem, qui a fait échouer à plusieurs reprises les négociations israélo-palestiniennes, M. Obama a répété que la ville sainte «sera la capitale d'Israël», sans mentionner quelle serait la capitale d'un futur État palestinien.

«Je n'ai pas changé mes déclarations», a-t-il insisté. «Je continue à dire que Jérusalem sera la capitale d'Israël. Je l'ai déjà dit et je le dirai encore (...) mais j'ai aussi dit qu'il s'agit d'une question faisant partie» des négociations sur le statut final d'un futur État palestinien.

Le candidat avait provoqué la colère des Palestiniens en juin quand il avait qualifié Jérusalem de capitale indivisible de l'État hébreu.

M. Obama a par ailleurs soutenu le refus d'Israël de négocier directement avec le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007.

«Si quelqu'un tirait des roquettes sur ma maison où mes deux filles dorment chaque soir, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour faire cesser cela», a poursuivi le candidat, soulignant que le Hamas devait reconnaître l'existence d'Israël.

Un porte-parole du Hamas, Ismaïl Radwane, a condamné ces déclarations depuis Gaza et promis que son mouvement ne reconnaîtrait jamais «l'usurpateur» israélien.

M. Obama devait quitter Israël jeudi à l'aube pour poursuivre une tournée internationale, qui l'a déjà mené en Afghanistan, Koweït, Irak et Jordanie.