Le New York Times a indiqué mardi avoir obtenu une copie d'un document informel de deux pages soulignant la position de Téhéran avant les discussions de Genève sur le nucléaire iranien, dans lequel la République islamique se montre peu ouverte aux concessions.

Le texte, distribué par les Iraniens lors des discussions samedi avec Javier Solana, le diplomate en chef de l'Union européenne, ainsi que les représentants du groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne), appelle à sept nouveaux rounds de pourparlers, insiste sur la nécessité de mettre fin aux sanctions, et ne fait aucune allusion à l'offre des grandes puissances en échange de la suspension de l'enrichissement d'uranium par Téhéran.

«Le document appelle à une énorme quantité de discussions», a commenté un haut responsable européen ayant requis l'anonymat, cité par le New York Times. «Si on essayait de le mettre oeuvre, cela prendrait au minimum sept ans», a-t-il ajouté.

Le quotidien ne précise pas comment il a a obtenu la copie de ce document, rédigé en anglais, et baptisé «Modalités pour des négociations complètes», et qui contient deux fautes d'orthographe. Le journal précise toutefois que Sergueï Kisliak, vice-ministre russe des Affaires étrangères, «n'a pas pu s'empêcher de s'esclaffer quand il l'a lu, selon un participant».

Dans ce document, l'Iran n'évoque pas ses activités nucléaires, indiquant seulement: «Les parties s'abstiendront de faire référence, ou de discuter, d'issues divergentes qui pourraient gêner le progrès des discussions».

Après les sept rounds de discussions, le texte précise, selon le quotidien, que des négociations seraient conduites dans un délai de deux mois, extensible «sur accord mutuel».

Les six grandes puissances «mettraient fin aux sanctions et aux résolutions du Conseil de sécurité. L'Iran, en échange, mettra en oeuvre les actions ayant fait l'objet d'un accord», ajoute le document, qui ne précise pas quelles seraient ces actions.