Le Mossad, service des renseignements extérieurs israéliens, a aidé à la libération de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, selon le journal espagnol La Vanguardia de dimanche, qui assure que les services secrets français et américains y ont également participé.

«Le Mossad et les services secrets des États-Unis et de la France ont travaillé pendant plus d'un an avec les autorités colombiennes pour élaborer le plan» qui a permis la libération de Mme Betancourt et de 14 autres otages, selon La Vanguardia, qui se base sur «une source des services secrets israéliens».

Quinze otages retenus par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), dont Mme Betancourt, ont été libérés le 2 juillet lors d'une opération de l'armée colombienne.

Israël, la France et les États-Unis y ont participé pour diverses raisons, selon la Vanguardia: la France à cause de la présence de Mme Betancourt, les États-Unis, de trois otages américains et Israël pour conserver de bonnes relations bilatérales avec la Colombie et les États-Unis.

Pour cette opération, deux personnes, qui ne se connaissaient pas, ont été préparées séparément pour infiltrer les Farc, selon l'article signé par un envoyé spécial de La Vanguardia à Tel-Aviv.

Les deux sont parvenues à infiltrer la guérilla et ont créé «une réalité qui correspondait parfaitement à l'environnement» des Farc, mais «qui n'était pas réelle», de manière à ce que «les services secrets ont fini par contrôler ce que savaient ou ne devaient pas savoir les Farc», poursuit le journal catalan.

Parallèlement, les services secrets israéliens et américains appliquaient des «tactiques de guerre électronique contre les Farc», avec des avions espions sans pilote survolant les zones de forêt signalées par les infiltrés.

Des images satellites ont été remises aux experts pour permettre de découvrir les camps des otages, poursuit La Vanguardia.