Le candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama estime que la «détresse mentale» d'une femme ne justifiait pas un avortement tardif, contrairement à ce que pensent nombre des défenseurs du droit à l'interruption de grossesse.

Le sénateur de l'Illinois déclare dans un entretien accordé au magazine chrétien «Relevant» que l'interdiction portant sur l'avortement tardif doit comporter «une exception stricte et bien définie pour la santé mentale de la mère».

Il ajoute toutefois: «Cela dit, je ne pense pas que la 'détresse mentale» relève de la santé mentale de la mère. Je pense qu'il faut que ce soit un problème physique grave qui survienne pendant la grossesse, et qui représente des problèmes réels, significatifs pour la mère si elle porte l'enfant à terme».

Quand la Cour suprême des Etats-Unis avait confirmé l'interdiction fédérale portant sur les avortements tardifs l'an dernier, Barack Obama avait exprimé son «profond désaccord», estimant que cette décision «différait radicalement des précédents qui protégeaient la santé de la femme enceinte».

L'exception pour raison de santé est cruciale pour les défenseurs du droit à l'avortement, qui date de 1973, tandis que leurs adversaires y voient un vide juridique.