Quatorze personnes, dont onze policiers, ont été tuées dans diverses attaques en moins de 24 heures en Afghanistan, a-t-on appris vendredi de sources officielles.

Huit policiers ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi dans l'attaque de leur poste par des inconnus armés, dans un des bastions des talibans dans le sud de l'Afghanistan, a annoncé leur commandant.

Deux de leurs collègues sont portés disparus depuis cette attaque, perpétrée dans le district de Panjwayi, dans la province de Kandahar, a précisé à l'AFP le général Mutihullah Khan, le chef de la police provinciale.

«Ils ont d'abord lancé une grenade dans le poste de police et l'ont ensuite attaqué à l'arme légère. Huit policiers ont été tués, deux autres blessés et deux sont toujours portés disparus», a-t-il précisé.

«Nous ne pouvons pas encore dire s'ils ont été enlevés par les talibans ou s'ils avaient eux-mêmes des liens avec les talibans, ou bien encore s'il ne s'agit pas des conséquences de querelles entre policiers de ce poste, qui les auraient poussés à s'entretuer», a poursuivi le général.

Par ailleurs, trois policiers ont été tués et deux blessés vendredi matin dans l'explosion d'une bombe au passage de leur véhicule dans le district de Rashidan de la province de Ghazni, dans le centre du pays, a indiqué le porte-parole du gouverneur de la province, Ismail Jahangir.

Un porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a revendiqué cette attaque.

Trois civils ont aussi été tués dans le district de Sayed Abad, dans la province voisine de Wardak, selon le chef de la police dans la région, le général Muzafarudin.

«Une bombe a explosé au passage d'une voiture, tuant trois civils et en blessant deux», a-t-il déclaré, imputant cette attaque aux «ennemis de la paix en Afghanistan», un terme que les responsables afghans utilisent pour qualifier les talibans.

Les talibans ont lancé une insurrection meurtrière depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir à la fin 2001 par une coalition internationale emmenée par les Etats-Unis.

Les violences ont redoublé d'intensité depuis près de deux ans malgré la présence de 70 000 soldats de deux forces multinationales, l'une de l'Otan, l'autre sous commandement américain.