La principale centrale syndicale de Côte d'Ivoire a annoncé mercredi avoir déposé un préavis pour une «grève générale illimitée» à partir du 31 juillet afin d'obtenir la baisse du prix du carburant et des denrées de première nécessité, ainsi que la revalorisation des salaires.

L'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire (UGTCI), qui avait lancé les 17 et 18 juillet une «grève d'avertissement» de 48 heures, a déposé son préavis à l'issue d'une réunion où ont été examinées les dernières mesures gouvernementales pour lutter contre la cherté de la vie.

Deux semaines après une hausse brutale du prix des carburants, le gouvernement a décidé le 20 juillet de revoir à la baisse le prix du gasoil et du pétrole lampant.

Le premier ministre Guillaume Soro a aussi promis de réduire le train de vie de l'État, notamment en réduisant de moitié le salaire de base des membres du gouvernement.

L'UGTCI, qui revendique 80% des 400 000 travailleurs du public et du secteur privé formel, explique dans son préavis de grève, dont l'AFP à obtenu une copie, qu'elle «constate avec amertume que (sa) plate-forme revendicative soumise au gouvernement n'a pas été prise en compte».

L'UGTCI, la plus ancienne centrale du pays, «exige du gouvernement» la baisse du prix des carburants, un «déblocage» des salaires des fonctionnaires, un «réajustement des salaires (du privé) de 44%» et une revalorisation du Smic, actuellement d'environ 36 000 FCFÀ (55 euros), «à 120 000 FCFA» (183 euros).

La centrale exige aussi «la suppression des impôts sur les pensions de retraite», et «la baisse du prix des denrées alimentaires» de première nécessité.

L'UGTCI a affirmé que sa «grève d'avertissement» avait été suivie à plus de 90% dans le secteur public à Abidjan. Ce mouvement s'était ajouté à une grève des chauffeurs de taxis qui avait quasiment paralysé la capitale économique ivoirienne.