Une série d'explosions a frappé samedi les bureaux de cinq partis politiques à Bagdad, dont quatre partis sunnites, faisant au moins 11 blessés.

Cette série d'attaques intervient alors que l'atmosphère est déjà très tendue alors que la campagne vient de s'ouvrir en vue des élections parlementaires du 7 mars.

Samedi, le Mouvement national irakien, coalition de partis dirigée par l'un des principaux détracteurs du Premier ministre Nouri Al-Maliki, lui-même ancien chef de gouvernement, Ayad Allawi, a suspendu toutes ses activités de campagne pendant trois jours, après l'interdiction de plusieurs de ses candidats.

Le mécontentement gronde après l'interdiction de 450 candidats, la plupart pour avoir appartenu au parti Baas, l'ex-parti au pouvoir du temps de Saddam Hussein, aujourd'hui interdit.

Les explosions de samedi ont notamment visé le parti d'un de ces candidats exclus, le député sunnite Saleh al-Mutlaq, ainsi que l'Association de jeunesse sunnite et le domicile du dirigeant d'un parti chiite indépendant, al-Shaab, a annoncé la police. Ces attaques, qui n'avaient pas été revendiquées dans l'immédiat, ont principalement blessé des passants, ont précisé deux policiers sous couvert d'anonymat.