«Trop de murs restent debout», a regretté lundi la directrice générale élue de l'UNESCO, la Bulgare Irina Bokova, à l'occasion du 20e anniversaire de la chute du Mur de Berlin, un événement, selon elle, «d'une importance historique considérable» mais qui ne doit pas faire oublier que d'autres séparations subsistent à travers le monde.

Ces murs continuent aujourd'hui de s'élever entre les deux Corées, entre Israël et les Territoires palestiniens, entre les Chypriotes grecs et turcs, entre les Etats-Unis et le Mexique et aux portes de l'Europe, dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, au Maroc.

«Aujourd'hui, nous vivons dans un monde globalisé mais trop de murs restent debout», relève Mme Bokova dans un communiqué, qui ajoute que la mission de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la culture et la science (UNESCO) est d'en «finir avec ces murs, où qu'ils soient et quelle que soit la forme qu'ils prennent».

«Si la mondialisation peut être une force libératrice, elle risque aussi de créer un monde plus uniforme, nivelant l'incroyable diversité qui est la véritable source de la créativité humaine, du développement économique et social, et d'ouvrir la voie à de nouvelles formes de répression, d'exclusion et de pauvreté», poursuit la directrice générale élue, qui prendra ses fonctions le 15 novembre.

A ses yeux, le dialogue permanent et l'échange entre responsables politiques et sociaux, ainsi qu'entre les différents groupes culturels et religieux, sont «essentiels pour dépasser ces menaces et bâtir à partir des changements positifs survenus depuis la chute du Mur de Berlin, il y a vingt ans».