À travers les bons coups et, parfois, les moins bons, nos critiques de restaurants vous racontent leur expérience, présentent l’équipe en salle et en cuisine, tout en expliquant ce qui a motivé le choix du restaurant. Cette semaine : les ramens de Tsukuyomi.

Pourquoi en parler ?

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

La petite salle à manger du Tsukuyomi Mile End

En octobre s’est tenu dans la métropole le premier festival Ramen Ramen. Une vingtaine d’adresses mettant ce populaire mets japonais à l’honneur y ont participé. Même si la météo anormalement clémente des dernières semaines invite moins à la dégustation de ce plat réconfortant, cet évènement nous a donné envie de nous attabler dans un restaurant où nous avons maintes fois commandé durant la pandémie : Tsukuyomi.

Qui sont-ils ?

  • Devin Chen est le propriétaire et idéateur de Tsukuyomi.

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    Devin Chen est le propriétaire et idéateur de Tsukuyomi.

  • Jackie Lieu fait partie de l’aventure depuis le début.

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    Jackie Lieu fait partie de l’aventure depuis le début.

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Originaire de Montréal, Devin Chen est tombé sous le charme de la cuisine japonaise après un voyage au pays du Soleil-Levant. En 2012, il a ouvert, rue Saint-Denis, Kinoya Izakaya, un bistro japonais qui n’a pas survécu à la pandémie. Parallèlement, il caressait le rêve de créer un emplacement où les bols de nouilles fumants seraient à l’honneur. Il réalisa son désir en 2017, dans le Mile End, avec le premier comptoir Tsukuyomi. Depuis deux ans, une autre adresse fait le bonheur des étudiants et travailleurs du centre-ville, près de l’Université Concordia. Depuis les débuts de l’aventure Tsukuyomi, Devin est appuyé par son acolyte et gérant, Jackie Lieu.

Notre expérience

  • Le ramen Tonkotsu Chatsu original au porc : un classique indémodable !

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    Le ramen Tonkotsu Chatsu original au porc : un classique indémodable !

  • Parmi les à-côtés, le classique karaage, un poulet frit à la japonaise

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    Parmi les à-côtés, le classique karaage, un poulet frit à la japonaise

  • Boulettes de pieuvre takoyaki

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    Boulettes de pieuvre takoyaki

  • Le saumon goma figure au menu.

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    Le saumon goma figure au menu.

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C’est au Tsukuyomi original, boulevard Saint-Laurent, que nous débarquons par un beau dimanche. Il est assez tôt, donc nous évitons l’attente — à notre sortie, une longue file s’est formée sur le trottoir à l’extérieur — et prenons place à une table au fond de la salle exiguë, remplie de clients. Comme plusieurs établissements du genre, Tsukuyomi ne prend pas de réservations (du moins, à son adresse du Mile End), mais ne laissez pas l’attente vous décourager, le service est rapide et ça roule à fond.

Le court menu propose quelques à-côtés que reconnaîtront ceux qui fréquentent des izakayas : karaage (poulet frit à la japonaise), takoyaki (boulettes de pieuvre croustillantes), edamame, salade d’algue, donburi (bol de riz garni)… En entrée, nous avons mordu à pleines dents dans le poulet frit, tendre et juteux malgré son extérieur très croustillant. Les gyozas de porc frits, bien que savoureux, auraient pu également être un peu plus souples sous la dent. Le saumon goma, cru et mariné au soya et sauce sésame, garnissant notre petit plat de donburi (du riz simplement assaisonné de sauce soya), était soyeux et tout en délicatesse.

Mais soyons franche, l’intérêt premier d’une visite chez Tsukuyomi, ce sont les délicieux ramens.

Personnellement, nous prenons toujours le Tonkotsu Chatsu original. Il y a là-dedans un concentré de bonheur, le genre de plat qu’on mange sans jamais se lasser. Le secret se trouve dans le bouillon d’os de porc maison, mijoté plusieurs heures, ce qui lui donne son aspect laiteux et son goût prononcé. L’endroit se targue de n’y ajouter aucun additif et d’utiliser des ingrédients bios, sans OGM.

Le ramen vient avec diverses garnitures : tranches minces de porc braisé, œuf mariné dans le soya — absolument divin, avec son jaune éclatant coulant, mais pas trop —, délicats kikurage (champignons noirs japonais), algue nori et échalotes vertes, sans oublier les minces nouilles signature de l’endroit, qui sont mitonnées quotidiennement par un tiers pour le restaurant. Pour ceux qui veulent plus de chaleur, choisissez la version avec un à-côté de miso épicé. Réunis, tous ces éléments forment une soupe ramen savoureuse.

Ceux qui veulent explorer pourront commander le Tonkotsu Poulet ou Tofu, ou encore la version avec nouilles et bouillon de soya végétaliens, garnie de légumes (maïs, tomates, shiitakes, épinards…) et de tofu. Mais notre cœur, lui, appartiendra toujours au Chatsu !

Dans notre verre

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE TSUKUYOMI RAMEN

Quelques sakés sont proposés à la carte.

La succursale du Mile End est un comptoir au fort roulement. On n’y vient pas nécessairement pour un long souper accompagné d’une bouteille de vin. Il n’y a d’ailleurs pas de vin ici, mais quelques choix de bouteilles de saké, du saké chaud en fût, et l’incontournable bière japonaise Sapporo, servie en pinte ou en pichet. Trois cocktails, très simples à base de vodka — nous avons pris le Yuzu Shu, bien acidulé, mais au goût un peu dilué —, sont aussi proposés. Les enfants adoreront « popper » la bille des Ramune, une boisson gazeuse japonaise, et il y a bien sûr une petite sélection de thé japonais (kocha, matcha ou sencha). Sur Bishop, la sélection de cocktails est plus étoffée, l’endroit se transformant en bar le soir venu.

Bon à savoir

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Le Tsukuyomi est situé boulevard Saint-Laurent, près de l’avenue Fairmount.

Si l’adresse originale du Mile End fonctionne selon le principe du premier arrivé, premier servi, il est toutefois possible de réserver à la succursale du centre-ville.

Information

Tsukuyomi Mile End est ouvert du lundi au vendredi, de 11 h 30 à 14 h 30, puis de 17 h à 21 h 30, ainsi que les week-ends, de midi à 21 h 30. La succursale de la rue Bishop est ouverte 7 jours sur 7, de 17 h à 21 h 30.

5207, boulevard Saint-Laurent, Montréal

Consultez le site du Tsukuyomi