À travers les bons coups et, parfois, les moins bons, nos critiques de restaurants vous racontent leur expérience, présentent l’équipe en salle et en cuisine, tout en expliquant ce qui a motivé le choix du restaurant. Cette semaine : la Table gourmande de la populaire Cidrerie Lacroix.

Pourquoi en parler ?

Assurément l’une des cidreries les plus connues au Québec, dont les produits se trouvent dans plus de 2000 points de vente et à la SAQ depuis l’été dernier, Cidrerie Lacroix a le vent dans les voiles. En 2020, elle s’est offert une magnifique bâtisse, qui accueille la nouvelle Table gourmande. Nous sommes allés voir si elle est à la hauteur de ce qui est promis, soit une expérience « de la ferme à la table ».

Qui sont-ils ?

  • Élisabeth Lacroix, nouvelle directrice générale de la Cidrerie Lacroix

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    Élisabeth Lacroix, nouvelle directrice générale de la Cidrerie Lacroix

  • Le maître de chai Robin Kristner

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    Le maître de chai Robin Kristner

  • La famille : Élisabeth Lacroix, Pascal Lacroix, Danielle Marceau et Gabrielle Lacroix

    PHOTO DUO-TANG STUDIO, FOURNIE PAR LA CIDRERIE LACROIX

    La famille : Élisabeth Lacroix, Pascal Lacroix, Danielle Marceau et Gabrielle Lacroix

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La famille Lacroix est dans le domaine de la pomiculture depuis 1879. En 1988, Danielle Marceau et Pascal Lacroix fondent, à Saint-Joseph-du-Lac, le Verger Lacroix, et commencent à fabriquer du cidre dès 2004. L’entreprise est renommée Cidrerie Lacroix en 2018, à la suite d’une association avec Microbrasserie Archibald, qui appartient à Labatt. Depuis peu, une cinquième génération de Lacroix est à la tête de l’entreprise : Élisabeth et Gabrielle Lacroix, filles des fondateurs, sont respectivement directrice générale et directrice des opérations. La Table gourmande, c’est un peu le bébé de celles-ci. Pour mener à bien leur vision, elles sont appuyées par le maître de chai Robin Kristner et le chef Alexis Guyon.

Notre expérience

  • Assiette de burrata

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    Assiette de burrata

  • Le demi-club pour enfant, auquel il manquait la compote de pommes lors de notre passage

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    Le demi-club pour enfant, auquel il manquait la compote de pommes lors de notre passage

  • Burger de veau

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    Burger de veau

  • Plusieurs cidres en fût sont proposés sur place.

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    Plusieurs cidres en fût sont proposés sur place.

  • La Cidrerie Lacroix est une entreprise d’ici qui connaît une forte croissance.

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    La Cidrerie Lacroix est une entreprise d’ici qui connaît une forte croissance.

  • Le verger de la Cidrerie Lacroix compte 7000 pommiers et 20 variétés.

    PHOTO FOURNIE PAR LA CIDRERIE LACROIX

    Le verger de la Cidrerie Lacroix compte 7000 pommiers et 20 variétés.

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Ma petite famille et moi prenons le chemin de la Cidrerie Lacroix par un beau dimanche ensoleillé, mais frisquet du mois d’octobre. L’endroit, champêtre, est très achalandé, avec un espace extérieur très joli, bien aménagé avec ses différentes sections — halte gourmande pour manger sur le pouce, espace dégustation, fermette, feu pour se réchauffer, etc. Nous ouvrons notre appétit en cueillant quelques sacs de pommes dans le verger de 7000 pommiers.

À l’intérieur, nous sommes accueillis par un personnel sympathique et souriant. L’espace lumineux se démarque par ses hauts plafonds, ses poutres de bois et ses plantes vertes suspendues. Même si le restaurant affichait complet en ligne, plusieurs tables sont libres. Il se passe tout de même un long moment avant que nos plats soient déposés devant nous.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

La très lumineuse salle à manger de la Table gourmande

L’endroit dit mettre de l’avant une philosophie « de la ferme à la table », mais outre les fromageries Oka et la Table ronde puis le poulet de la ferme La rose des vents (Mont-Laurier), aucun producteur ou artisan local n’est mentionné sur la carte. D’où proviennent le veau et le pain brioché du burger, le flanc de porc braisé du sandwich, le bœuf du tartare, la morue des acras ? Mystère.

En réalité, c’est surtout une approche « du verger à la table » qui est proposée. Quelques plats utilisent les produits transformés Lacroix comme les épices barbecue, alors que sauces et vinaigrettes semblent travaillées avec du cidre ou du jus de pommes. Dans l’assiette de burrata, que les adultes prennent en entrée pendant que fiston se régale du demi-club, fort généreux et savoureux avec son poulet très juteux, on promet des pommes du verger… qui prennent la forme de quelques tranches un peu tristounettes. Elles accompagnent des tomates cerises, olives vertes et légumes marinés disposés autour d’une burrata trop froide, qui n’a pas été tempérée. Plutôt décevant.

Le burger « décadent » promis, avec sa boulette de veau et des dés de pommes, un cheddar « local » et des champignons sautés, est assez bon, sans se démarquer outre mesure. Servi avec une simple salade verte et une petite portion de frites, ce plat n’est pas à la hauteur des 31 $ demandés.

Les acras de morue, servis avec une sauce ranch maison, sont corrects, un peu trop frits, mais encore moelleux à l’intérieur, avec leurs herbes fraîches. Encore là, rien de transcendant.

Le moment fort du repas arrive à la fin, alors que allons à la halte gourmande pour commander des beignets aux pommes, spécialité de l’endroit. Servis encore chauds, croustillants et saupoudrés de sucre glacé, ils valent l’attente de plusieurs minutes. Dommage qu’ils ne soient au menu que durant la saison des pommes.

Mettre de l’avant une philosophie locale et de proximité est dans l’air du temps. Il faudrait cependant que l’établissement soit plus clair sur la provenance de ses ingrédients et travaille davantage ses plats pour offrir plus de substance, au-delà des jolies formules.

Dans notre verre

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Sur place, on peut déguster différents cidres.

La gamme de cidres de l’endroit est vaste, très accessible, pensée pour plaire à un large public. Le Radler bu sur place était assez acide, sans grande profondeur. Plusieurs cocktails à base de cidre sont aussi au menu, ainsi qu’une sélection de vins québécois et de bières Archibald. Curieuse, j’ai rapporté de la boutique de l’endroit une bouteille d’Oh Honey, tiré de la Série Nature, rafraîchissant et acidulé, même si on reste loin du côté fermier attendu dans ce type de cidre nature.

Prix

Les prix démarrent à 18 $ et vont jusqu’à 31 $. Menu enfant à 10 $. Cidres en fût à 7 $ le verre et 9 $ la pinte, cocktails tournant autour de 13 $, ensemble dégustation à 12 $ pour quatre galopins. Pour l’autocueillette, il faut débourser 4 $ par personne de frais d’entrée et les pommes sont vendues à 1,25 $ la livre.

Bon à savoir

  • Il est encore temps de profiter de l’autocueillette.

    PHOTO FOURNIE PAR LA CIDRERIE LACROIX

    Il est encore temps de profiter de l’autocueillette.

  • Lors du passage de notre photographe, le temps était plutôt gris, mais normalement, cette entrée est très achalandée.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    Lors du passage de notre photographe, le temps était plutôt gris, mais normalement, cette entrée est très achalandée.

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L’autocueillette de pommes (n’oubliez pas vos sacs !) se poursuit normalement jusqu’à la fin d’octobre. Ensuite, la halte gourmande cesse ses activités, mais la boutique et la Table gourmande roulent toute l’année. La Cidrerie Lacroix participe à l’évènement La Grande Presse ce week-end et risque d’être très occupée.

Information

La Table gourmande de la Cidrerie Lacroix est offerte le mercredi, de 9 h à 14 h, du jeudi au samedi, de 9 h à 14 h, puis de 17 h à 21 h, ainsi que le dimanche, de 9 h à 18 h. On vous conseille fortement de réserver.

649, chemin Principal, Saint-Joseph-du-Lac

Consultez le site de la Cidrerie Lacroix