Alors que la fermeture des salles à manger des restaurants se prolonge dans la région de Montréal, nos critiques vous présentent les meilleures options de plats à emporter en ville. Aujourd’hui : Sushi Hamachi.

Le projet

Pour ceux qui auraient envie de manger autre chose que de l’agneau ou du jambon, en ce temps pascal, des sushis pourraient être une bonne option. C’est une ancienne résidante de Boucherville et surtout grande amatrice de tout ce qui est japonais qui m’a recommandé d’aller chez Sushi Hamachi pour la première fois, il y a sept ans, en m’affirmant que c’était le meilleur comptoir à sushis de la Rive-Sud. Je l’ai crue sur parole et n’ai jamais senti le besoin de tester tous les autres qui ont ouvert – et fermé – depuis. Le Sushi Hamachi demeure une valeur sûre pour ceux qui recherchent des sushis de qualité dans ce coin de la métropole, sans avoir à partir en mission jusque chez Jun I ou Park, dans l’île de Montréal. Et voilà 10 ans maintenant que Sushi Hamachi, restaurant de cuisine japonaise, est ouvert rue Montbrun, dans un de ces centres commerciaux utilitaires de banlieue, où on ne s’attend pas spontanément à trouver des sushis inventifs soigneusement préparés par un chef triant ses ingrédients sur le volet. D’origine vietnamienne, Luu Danh a roulé sa bosse à Montréal et de par le monde et travaillé dans toutes sortes de restaurants où il a parfait ses connaissances techniques, avant de se poser dans ce coin de la Rive-Sud. « Ici, les gens connaissent les sushis, dit-il. Ils reconnaissent les bons produits. » Depuis la fermeture des restaurants, le chef fonctionne plus que jamais sur le mode « à emporter », ce qui est immensément stressant, dit-il, surtout quand le couvre-feu forçait tout le monde à disparaître à 20 h. Dire qu’il a hâte de reprendre le rythme normal est un euphémisme.

À manger

Le menu compte quelques plats comme le saumon ou le poulet teriyaki ou les crevettes tempura, mais on va surtout chez Sushi Hamachi pour dévorer des sushis. Le chef aime les créations complexes, avec beaucoup d’ingrédients. On pense notamment à « l’anguille dansante », combinaison de concombre, d’avocat, de goberge, de tobiko (œufs de poisson), de fromage à la crème, enveloppée dans de l’anguille grillée, avec radis marinés et feuille de riz, ou au 911, qui allie goberge, crevettes et hamachi, menthe, concombre et sésame, avec une sauce à tempura épicée. Mais il y a plus simple, comme le maki de hamachi épicé (le hamachi est le thon à queue jaune) préparé avec des concombres ou de l’échalote, du tenkasu (de la pâte à tempura croquante) et du radis mariné. Ou les sushis d’oursins, classiques, où un morceau de nori et un peu de riz servent de faire-valoir à la texture crémeuse et à la fraîcheur iodée et quasi vanillée de ce fruit de mer. Il y a en plus d’impeccables et simplissimes sashimis, où tout repose sur la coupe et la fraîcheur du poisson, comme le saumon du Nouveau-Brunswick, le thon blanc ou le maquereau. Le chef utilise des produits qui viennent d’un peu partout, notamment du Japon. Il apprécie la variété des produits locaux, notamment pour les légumes, et garde entre autres des homards dans son propre vivier. Mais si la qualité de la chair n’est pas à niveau, explique-t-il, il opte pour l’importation.

À boire

La maison n’a pas de permis d’alcool.

À savoir

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Le menu du restaurant Sushi hamachi

On commande par téléphone, au 450 906-3838, après avoir choisi sur le menu du site web. On passe ensuite chercher le repas au 690, rue de Montbrun, à Boucherville, juste au sud de la route 132. Il n’y a pas de service de livraison. Il n’y a pas d’alcool, mais la maison vend quelques produits d’épicerie japonais. Les prix vont de 5,50 $ pour cinq morceaux de sushis au concombre ou à l’avocat, jusqu’à 16,95 $ pour des créations complexes de huit morceaux, comme le maki chef Luu, avec saumon fumé, peau de saumon et crevette tempura et caviar.

https://www.sushihamachi.ca