Alors que la fermeture des salles à manger des restaurants se prolonge, nos critiques vous présentent les meilleures options de plats à emporter en ville. Aujourd’hui : Graziella.

Le projet

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Magret de canard et légumes grillés

Avant même que le Grand Confinement pandémique ne soit annoncé, Graziella Battista était déjà prête à préparer des plats à emporter. La chef et propriétaire de Graziella, rue McGill, dans le Vieux-Montréal, avait déjà commencé à mettre en place un comptoir de prêt-à-manger, estimant que c’était un besoin pour ses clients. Ses recettes étaient donc déjà mises au point, son système de fonctionnement aussi. On commençait à peine à réfléchir à une solution de rechange à la salle à manger classique quand elle a annoncé que ses lasagnes et ses tortellinis seraient maintenant prêts, en contenants balados. Depuis, elle n’a pas chômé. La livraison s’est ajoutée. Et maintenant, en plus de ses classiques, elle offre aussi des menus de la semaine, soit des repas complets à quatre services.

Le menu

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Pappardelles à la sauce au porc

Graziella est au sommet de ma liste de bons restaurants de cuisine italienne à Montréal. On y prépare des plats plutôt classiques, mais impeccablement exécutés, avec des ingrédients de première qualité. Si vous voulez savoir ce que des cappelletti au chapon devraient goûter, par exemple, quelle devrait être leur allure, leur texture, c’est là qu’il faut en commander. J’écris ces lignes et ça me donne faim. À Montréal, il y a plusieurs autres bons restaurants italiens, mais Graziella, tout en élégance, en savoir-faire et en précision, est une référence ! La carte est divisée entre une série de plats offerts en tout temps — des pâtes farcies, des gnocchis, des sauces, des soupes, de la lasagne, bref, toutes sortes d’incontournables du pays de la mortadelle — et des plats qui varient d’une semaine à l’autre.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Potage de panais

Quand j’ai commandé, on offrait un magret de canard accompagné de quelques légumes grillés, à faire doucement réchauffer et à manger bien rose, puis un potage tout simple de panais, impeccablement soyeux. Rien d’extravagant, mais assaisonné à la perfection — toujours juste assez salé, notamment. Mon plat coup de cœur : les pappardelles à la sauce au porc. Le plat de pâtes dont on rêve tous en janvier, quand il fait froid et que tout le corps, mais surtout le cœur, a besoin de chaleur supplémentaire. C’est riche, car la sauce mijotée a toute la profondeur souhaitée des jus concentrés. En outre, charnues et altières, les pâtes fraîches résistent juste suffisamment sous la dent. Autre délice du menu : le tiramisu à la louche — donc préparé dans un grand plat et divisé ensuite en portions, à la cuillère. Pourquoi le préciser ? Parce que le dessert est ainsi plus diaphane. Il n’a pas à se tenir tout seul dans son petit plat. Et celui de Graziella est particulièrement léger, aérien et pas trop sucré.

À boire

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Tiramisu à la louche

La carte de Graziella actuellement mise à la disposition des clients est ici essentiellement italienne, pas trop longue, mais avec une bonne sélection de crus autour de 50 $ et 60 $, même si on a aussi accès à des bouteilles plus extravagantes, de type Barolo ou Rosso di Montalcino. Je n’ai pas tout essayé, mais la maison fait rarement de faux pas.

À savoir

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

La devanture du restaurant Graziella

Il faut absolument noter que les commandes doivent être faites à l’avance, au minimum la veille, avant 17 h, car à part les pâtes congelées et les sauces faites à l’avance, à peu près tous les plats sont préparés au fur et à mesure. Pour vous donner une idée des prix — parce que la qualité sans raccourcis a un prix —, il faut compter une bonne trentaine de dollars pour des pâtes farcies pour deux, alors que la lasagne, pour deux aussi, coûte 18 $. Le repas du soir, quatre services, dont le menu change chaque semaine, est quant à lui à 75 $ par personne. Les plats sont prêts à emporter en après-midi. Il y a aussi possibilité de livraison, faite par la maison et non par un service tiers, pour 10 $. Une fois à la maison, même si les plats sont prêts, il faut les réchauffer. Oh, et j’oubliais : il y a un menu de la Saint-Valentin, cinq services, 200 $ pour deux. Pour les 12, 13 et 14 février. À commander à l’avance aussi.

116, rue McGill, Montréal. 514 876-0116.

> Consultez le site du restaurant