Ibti Saadi et Sid Alami sont des amis de longue date. La première s’est spécialisée en événementiel ; au fil de sa carrière, elle a travaillé pour la Fondation du cancer du sein du Québec, New Ad et, plus récemment, au Richmond. Le second est cuisinier de métier ; il a notamment travaillé dans le milieu hôtelier (hôtel Delta à Québec, Double Tree à Dorval), mais il caressait depuis longtemps le rêve d’ouvrir un izakaya, un terme qui désigne, au Japon, ces brasseries animées où on peut se régaler d’une multitude de petits plats en buvant un verre. « J’ai travaillé dans plusieurs restaurants japonais dans ma carrière. Le mot « passion » est souvent galvaudé, mais je suis passionné de culture japonaise depuis que je suis tout petit, j’en mange, j’en dors, c’est 24/7 ! »

Alors que les deux comparses se sont retrouvés sans travail avec la pandémie, ils ont décidé de s’allier pour ouvrir Kokochi Izakaya, à Verdun, qui est maintenant en action depuis le début mars. Ils ont réussi à mettre la main sur l’ancien local du Su, rue Wellington, un endroit de choix pour ouvrir le tout premier izakaya du quartier. « C’était un rêve endormi depuis longtemps, car on cherche souvent le confort, remarque le chef. La situation nous a amenés à prendre un risque, c’était maintenant ou jamais ! » Les deux partenaires s’affairent depuis des semaines à décorer le local à leur image, en vue de l’ouverture éventuelle des salles à manger. « Le jour, on fait de la construction, et le soir on fait des plats à emporter », indique Mme Saadi, nous montrant les anciennes tables du Su, recouvertes de différentes images d’inspiration japonaise, et des ombrelles colorées, destinées à orner un des murs du restaurant.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

C’est le chef sushi Van Amtel, anciennement chez Jun I, qui s’occupe de créer les sashimis et autres makis.

Le menu actuel a été pensé spécialement pour emporter et met de l’avant des classiques du genre : bol chirashi, tofu agedashi, ramen ou le très populaire sandwich KokoSando au poulet croustillant. Le chef leur donne sa couleur particulière, sait travailler avec finesse les goûts et textures, et n’hésite pas à sortir des sentiers battus, par exemple en mariant anguille et foie gras torché dans un temaki, ou en proposant un plat de nouilles style mazeren, avec du canard de Canard du village et une bisque de homard à l’huile de sésame. « L’idée est de proposer quelque chose de différent. On s’amuse, on a du fun ! », lance celui qui a deux précieux alliés en cuisine pour mener à bien son projet : Van Amtel, chef sushi qui cumule 30 ans d’expérience dans le domaine, et Carlos Gomez, aux plats chauds (Jatoba). Quant au programme liquide, la carte des cocktails sera l’affaire du mixologue Tao Zrafi qui, en attendant de pouvoir travailler derrière le bar, prête main-forte en cuisine.

Du mardi au samedi, commande par téléphone pour cueillette sur place ou livraison avec DoorDash et Uber Eats.

5145, rue Wellington

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