Pour vous aider à choisir ce que vous mettez dans votre panier, des nutritionnistes analysent quatre aliments, toutes les quatre semaines.

Fondue au chocolat noir, de Juliette & Chocolat

7,99 $ pour 215 g

Promesse : « L’amertume parfaite de ce chocolat 55 % de cacao est idéale pour les amateurs de chocolat noir », dit Juliette & Chocolat.

Réalité : Fabriquée au Québec, cette goûteuse fondue au chocolat noir est facile à préparer. Il suffit de submerger la conserve dans l’eau bouillante pendant 20 minutes, avant de l’utiliser pour napper des fruits. Son premier ingrédient est le cacao — avant le sucre –, ce qui est positif, selon Lauriane Mongrain, nutritionniste et cofondatrice de Gourmand de savoir, une entreprise spécialisée dans les conférences sur la nutrition.

« Il ne faut pas vivre dans l’illusion : il reste que les ingrédients qui composent cet aliment sont principalement du sucre et du gras, observe Lauriane Mongrain. Après tout, il s’agit d’un dessert. » Une portion de 100 g de fondue contient 21 g de gras saturés — c’est beaucoup. « Dans l’optique où on ne mange ce produit que deux à trois fois par année et qu’il ne contient que des ingrédients simples, je le recommande sans hésiter », nuance la nutritionniste.

Collations à l’avoine framboises et chocolat, de Vitali-T

PHOTO FOURNIE PAR LE FABRICANT

Collations à l’avoine framboises et chocolat, de Vitali-T, 7,49 $ pour 240 g (quatre biscuits de 60 g)

7,49 $ pour 240 g (quatre biscuits de 60 g)

Promesse : « Découvrez la collation québécoise 100 % naturelle », dit Vitali-T.

Réalité : C’est vrai, ces biscuits faits par une entreprise de Laval ont une belle liste d’ingrédients. Ils sont faits avec des flocons d’avoine à grains entiers, de la purée de pommes, du sucre de canne, du chocolat noir, etc. Rien d’inconnu, sauf l’isolat de protéine de riz en poudre, qui enrichit cette collation en protéines (un biscuit contient 6 g de protéines).

Ces biscuits sont sucrés (14 g de sucres) et gras (6 g de lipides, dont 2 g de gras saturés). Mais « on est vraiment loin du glucose-fructose ou du sirop de maïs riche en fructose qu’on voit habituellement dans plusieurs autres barres du commerce », compare Andréanne Martin, nutritionniste et fondatrice du programme Leader en santé. Pareil pour le gras saturé, « qui provient du chocolat noir, une bonne nouvelle », ajoute-t-elle. C’est une collation — ou un dessert — de qualité, à manger à l’occasion si on est amateur de biscuits au chocolat.

Morceaux de poitrine de poulet, de Canabec

PHOTO BERNARD DAGENAIS, FOURNIE PAR LE FABRICANT

Morceaux de poitrine de poulet, de Canabec, 12,99 $ pour 500 g

12,99 $ pour 500 g

Promesse : « Aucune panure, aucune injection, aucun phosphate, seulement 500 g de poulet et une pincée de sel composent les délicieux morceaux de poitrine de volaille Canabec transformés ici, au Québec », dit Canabec.

Réalité : En effet, ce produit de Saint-Augustin-de-Desmaures ne contient que deux ingrédients : du poulet et une quantité raisonnable de sel. « Ça lui permet de se démarquer des autres produits similaires de viandes précuites, qui contiennent souvent bien des ajouts, tels des agents de conservation et une quantité généreuse de sel », analyse Lauriane Mongrain.

Il est évidemment moins cher de cuire soi-même son poulet, mais ce n’est pas toujours possible. « Ce produit est un bon dépanneur lorsqu’on est pressé, estime la nutritionniste. Il suffit d’ajouter des fines herbes ou des épices, idéalement sans sel, pour aromatiser le tout à notre goût. »

Barres énergétiques Val Nature Complète, parfum beurre d’arachide et canneberges, de General Mills

PHOTO FOURNIE PAR LE FABRICANT

Barres énergétiques Val Nature Complète, parfum beurre d’arachide et canneberges, de General Mills, 5,49 $ pour quatre barres (192 g)

5,49 $ pour quatre barres (192 g)

Promesse : « Faites avec de vrais ingrédients », dit General Mills Canada.

Réalité : Ces barres sont faites de « vrais ingrédients », pour autant que l’on considère que les substances laitières modifiées ou l’huile de palme et de palmiste en sont. Ces huiles sont à éviter. « Ce sont des gras saturés qui ont tendance à nuire au microbiote intestinal, explique Andréanne Martin. Elles favorisent la croissance de bactéries qui entraînent des conséquences négatives à plus ou moins long terme, notamment la production de molécules inflammatoires. »

Une barre de 48 g contient 7 g de protéines, ce qui est positif. Malheureusement, la teneur en sucres (15 g) est trop élevée. « Pour une barre, on essaie de se maintenir entre 5 et 10 g de sucres, gros maximum », conseille la nutritionniste. Est-ce un bon choix de collation ? Non, répond Andréanne Martin, « même dans un contexte d’activité sportive extérieure ».