(Fitou) Ses grands-parents vendangeaient les premières parcelles après le 15 août, ses parents autour du 10 août, mais Laurent Maynadier, vigneron à Fitou (Aude), a effectué lundi et mardi ses premières récoltes, un signe selon lui du réchauffement climatique.
Dans cette commune des Corbières maritimes au bord des étangs et de la Méditerranée, « les vignes sont très très bien exposées, on a un cépage précoce, le muscat petit grain et le cycle végétatif débute plus tôt, car il fait plus chaud en hiver et au printemps que dans les terres », explique-t-il à l’AFP.
« On conserve cette avance tout au long de la saison et on récolte beaucoup plus tôt que les confrères qui sont dans les terres », poursuit-il. Quasiment chaque année, les premières vendanges de France ont lieu ici, au cœur d’une des régions les plus ensoleillées du pays.
« On sent bien l’impact du réchauffement climatique. Ces deux parcelles étaient récoltées par mes grands-parents aux alentours du 15 au 20 août, mes parents les récoltaient entre le 10 et le 15 août », souligne Laurent Maynadier, dont la famille est « depuis 13 générations » vigneron à Fitou.
Lui les vendangeait traditionnellement début août, mais en 2017 et cette année, la récolte a eu lieu dès la fin juillet. « On a une semaine d’avance ! »
Les parcelles les plus précoces sont en « agriculture biologique avec des petits rendements et de gros soins » et « avec des raisins les plus qualitatifs possible ». Il y a une cuvée pour « un petit vin léger, sur le fruit » et autre partie est « récoltée dans 15 jours — trois semaines pour un vin de macération ».