(Bordeaux) La composition des terres volcaniques influence-t-elle le goût des vins d’Auvergne ? C’est la question à laquelle doit répondre une étude géologique lancée en août par l’association Vinora qui fédère des vignerons indépendants et coopérateurs auvergnats.

Les résultats seront connus en mai : « il s’agit d’analyser le sol et le vin pour vérifier si un certain nombre d’éléments chimiques, en passant dans le raisin, apportent une typicité au vin », a expliqué devant la presse Jean-Baptiste Deroche, vice-président de Vinora et membre du comité technique chargé de valider les résultats.

Huit parcelles du Puy-de-Dôme, certaines situées sur un terrain volcanique constitué de basalte, d’autres sur des terres non volcaniques, sédimentaires, vont être analysées pour cette étude financée à hauteur de 20 000 euros par le département. La Chaîne des puys, constituée de 80 volcans, a été inscrite en 2018 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Selon Pierre Desprat, président de Vinora, certains experts du comité technique « ne sont pas du tout convaincus que ce lien existe. Nous voulons démontrer pourquoi il y a une vraie différenciation avec les autres vins ».

L’association envisage ensuite d’établir un cahier des charges aboutissant à la création d’une appellation « vin volcanique ». « Ce serait la reconnaissance des vins des côtes d’Auvergne et l’occasion de structurer une nouvelle filière », estime M. Desprat. Le salon Vinora, dont la première édition s’était déroulée en janvier, ne pourra pas avoir lieu en 2021 en raison de la crise sanitaire.