Nouvel effet insoupçonné du Brexit, des producteurs de gin anglais commencent à cultiver le genévrier, dont les baies sont essentielles à l’élaboration de leur alcool, rapporte le magazine anglais The Drinks Business.

L’article cite l’entreprise Vicars Gin qui a semé plusieurs plants dans le but d’être autosuffisante d’ici quelques années.

Bien que le gin semble avoir été inventé en Hollande au XVIIIe siècle, l’Angleterre est le plus grand exportateur du célèbre spiritueux.

C’est pourquoi l’Association des professionnels du vin et des spiritueux anglaise (WTSA) a mis en garde les producteurs que l’importation de baies de genièvre pourrait se compliquer, advenant une sortie de l’Union européenne sans accord.

Au Québec, deux variétés de genévrier poussent à l’état sauvage, dont l’espèce utilisée pour l’élaboration du gin (Juniperus communis).

Les distillateurs québécois importent toutefois les précieuses baies. « Ce ne serait pas responsable d’aller les cueillir en forêt », résume Jean-François Cloutier, cofondateur de la Distillerie du St. Laurent.

L’entreprise étudie cependant la possibilité de cultiver l’arbuste. Il faut toutefois attendre au moins trois ans avant que les baies soient prêtes à être utilisées.

http://www.thedrinksbusiness.com/2019/04/british-gin-producer-planting-juniper-berries-brexit-concerns/ (en anglais)