Une vingtaine de futurs sommeliers de l’Institut du tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) ont passé des examens inusités la semaine dernière.

Leur cerveau a été scanné dans le cadre d’une étude dirigée par Johannes Frasnelli, professeur au département d’anatomie à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Le chercheur a découvert il y a quelques années que les experts en vin possèdent un cortex entorhinal plus épais.

« Cette partie du cerveau est très ancienne, explique-t-il. Elle est responsable de plusieurs éléments, dont l’odorat, la mémoire et le plaisir. D’habitude, elle s’amincit avec l’âge. Mais on a découvert que pour les sommeliers, c’est l’inverse. »

Afin de savoir comment évolue cette partie du cerveau au fil de l’apprentissage, l’équipe du Dr Frasnelli analyse une cohorte d’élèves en sommellerie. Il a déjà découvert, sans surprise, que les apprentis sommeliers ont, au début de leur formation, un odorat plus développé que la moyenne des gens.

Les recherches du Dr Frasnelli pourraient également avoir un impact sur la compréhension des maladies dégénératives comme l’alzheimer.

« On sait que la maladie d’Alzheimer affecte l’odorat, ajoute-t-il. Le trouble de l’odorat précède de 10 ans le problème de mémoire. L’hypothèse que nous avons, c’est que l’entraînement olfactif nous permettrait d’avoir plus de réserves, plus de cortex, pour compenser la maladie d’Alzheimer. »