Bordeaux, ville du sud-ouest de la France connue dans le monde entier pour son vignoble, accueillera en 2016 une Cité des civilisations du vin, dont la première pierre a été posée mercredi en marge de Vinexpo, le plus grand salon mondial des vins et spiritueux.

«Il manquait un lieu emblématique dans Bordeaux même pour célébrer le vin», a reconnu lors de la cérémonie le maire de la ville, Alain Juppé, «heureux» de voir se «concrétiser ce projet» de grand complexe consacré à la culture du vin qui a «mis du temps à naître et se développer».

Il a par ailleurs souligné le «geste architectural très audacieux» de ce projet de 14 000 m2 aux courbes arrondies et nervurées s'inspirant des ceps de vigne et du mouvement du vin qui tourne dans un verre lors de la dégustation.

Ce lieu, qui vise 400 000 visiteurs par an, sera fortement scénarisé avec un parcours de deux heures, constitué de 23 salles, ouvert sur les régions viticoles du monde entier dans tous leurs aspects concernant la civilisation et culturels.

Conçu par l'agence anglaise Casson Mann, dirigée par Dinah Casson et Roger Mann, connue notamment pour la récente extension du Science Museum de Londres, ce parcours proposera «un tour du monde des vignobles» et «une table des terroirs» avec le Bordelais, la Bourgogne, la vallée de la Moselle, les vignobles de Mendoza (Argentine), de Californie (États-Unis), de la Rioja (Espagne), de Marlborough (Nouvelle-Zélande) et du Chianti (Italie).

Des «portraits de vins» présenteront les grandes familles (rouge, blanc, sec, liquoreux et effervescent) et «une galerie des civilisations» du vin suivra l'histoire du vin de l'Égypte à aujourd'hui.

«Le vin est un business, et Vinexpo s'y consacre pleinement, mais c'est beaucoup plus que cela, c'est une histoire, des paysages, des gens, des métiers, un art de vivre et une culture... C'est cela que nous voudrions faire sentir à tous les visiteurs», a ajouté M. Juppé.

Ce projet sera financé à hauteur de 63 millions d'euros par les pouvoirs publics et l'Union européenne, le secteur privé finançant 15 millions d'euros, soit 23%, par le biais d'un fonds de dotation chargé de recueillir les dons des mécènes.