Durant tout le mois de juillet, nous vous présentons un petit fruit du Québec et les conseils d’un producteur pour en profiter durant la (trop) courte saison. Cette semaine : la camerise.

La plupart lui trouvent des airs de bleuet allongé ; en bouche, elle rappelle plutôt à d’autres des accents propres au cassis.

« Comme elle a un peu d’astringence, je compare plus la camerise aux framboises ou aux mûres, deux fruits où l’on retrouve beaucoup plus d’acidité que dans le bleuet », dit Luc Lavoie, propriétaire de la ferme Trompe-Souris, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, qui possède des plantations de camerise depuis 2011. « La première fois qu’on y goûte, on fait un petit peu le saut, mais après ça, on s’habitue vite au goût acidulé. »

La camerise a en effet peu à voir avec le bleuet, si ce n’est sa couleur et sa teneur élevée en antioxydants, en vitamines et en minéraux.

Si tu prends de la camerise et que tu goûtes après à des bleuets, tu vas trouver qu’il y a moins de punch. Le bleuet est plus doux à la saveur, il est plus sucré.

Luc Lavoie, propriétaire de la ferme Trompe-Souris

Ce fruit à la chair de couleur pourpre serait connu depuis longtemps par les Japonais qui lui prêteraient des vertus liées à la longévité et à une bonne vision. Il n’a été implanté au Québec qu’en 2007, et sa production, actuellement en plein essor dans la province, est issue d’une hybridation élaborée par les chercheurs en agriculture de l’Université de la Saskatchewan.

PHOTO FOURNIE PAR LA FERME TROMPE-SOURIS

La production de la camerise est actuellement en plein essor au Québec.

« C’est un petit fruit qui se prête un peu à tout », ajoute M. Lavoie, qui souligne qu’on retrouve même des boissons alcoolisées à la camerise. Bière, crème de camerise, cidre mousseux… La distillerie et brasserie Menaud, de Charlevoix, produit notamment une liqueur à la camerise à base de gin salin ainsi qu’une bière à la camerise aux caractéristiques hors du commun : une robe rouge vif et un col de mousse « rose bonbon ».

Dans les pâtisseries, la camerise rehausse gâteaux et muffins avec son goût acidulé, estime Luc Lavoie. « Mon dessert préféré, c’est la tarte aux camerises parce que c’est un fruit qui a beaucoup de jus, donc ça fait une tarte très juteuse », dit M. Lavoie, qui ajoute que la camerise est tout aussi délicieuse en confiture. Bien cueillie, elle peut facilement se conserver une à deux semaines au réfrigérateur, note le producteur. Et congelée, elle se prête à merveille à l’élaboration de sauces.

Si ce n’est pas déjà fait, hâtez-vous de la découvrir, car étant donné sa résistance au gel, la camerise est l’un des premiers petits fruits à mûrir au début de l’été, précise Luc Lavoie.

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