Vladimir Poutine a assuré jeudi vouloir lutter contre la «neige noire», l'eau non potable et le «smog» qui affecte les Russes à cause de la pollution, avertissant qu'il n'existait «aucun endroit où se réfugier».

«Il est difficile de parler d'une vie longue et en bonne santé quand, encore maintenant, des millions de personnes doivent boire de l'eau qui ne correspond pas aux normes, quand tombe de la neige noire, comme à Krasnoïarsk, et quand les habitants de grands centres industriels ne voient pas le soleil pendant des semaines à cause de la fumée», a-t-il lancé lors de son adresse annuelle devant le Parlement.

«Il n'y a aucun endroit où se réfugier, je veux que chacun sache qu'il n'y aura plus de report possible», a-t-il martelé.

À partir de 2019, «300 entreprises industrielles qui ont un impact négatif important sur l'environnement devront respecter l'environnement», a-t-il indiqué, assurant avoir «déjà renforcé les exigences écologiques pour les entreprises afin que diminuent les déchets industriels».

«À partir de 2021, toutes les entreprises présentant un grand risque pour l'environnement devront le faire», a-t-il ajouté.

Vladimir Poutine, qui, sauf énorme surprise, devrait remporter un quatrième mandat de six ans le 18 mars, avait annoncé que 2017 serait l'Année de l'Écologie en Russie. Celle-ci s'est achevée sans résultat significatif, selon l'ONG Greenpeace et plusieurs organisations écologistes russes.

Le pays est régulièrement frappé par des accidents industriels, qui colorent parfois les rivières ou provoquent des neiges noires, comme à Krasnoïarsk, une ville industrielle située en Sibérie.

Certaines zones écologiques fragiles, comme le lac Baïkal en Sibérie, classé au patrimoine de l'humanité de l'UNESCO, sont également en péril. En août, Vladimir Poutine avait ainsi sonné l'alarme, dénonçant l'ampleur de la pollution touchant le lac le plus profond de la planète et le plus grand d'Eurasie.