La dernière grande centrale au charbon de Pékin a suspendu ses opérations, ce qui signifie que l'électricité de la métropole est désormais exclusivement générée par le gaz, a annoncé dimanche l'agence Chine nouvelle.

La capitale souffre actuellement à nouveau d'un très grave épisode de pollution de l'air.

La fermeture de la centrale thermique de Huangneng a été annoncée dans la foulée de la session annuelle du Parlement (ANP), au cours de laquelle le premier ministre chinois Li Keqiang avait promis de rendre un ciel bleu aux Chinois.

Premier pollueur de la planète, la Chine est de plus en plus régulièrement asphyxiée par un nuage de pollution toxique.

Chine nouvelle rapporte que Pékin est la première ville de Chine dont l'électricité est intégralement générée par le gaz naturel, ce qui avait été un des objectifs fixés par le plan quinquennal de 2013 de la capitale.

La centrale de Huangneng est la quatrième à avoir été remplacée depuis 2013 par une usine fonctionnant au gaz.

L'annonce de sa fermeture est intervenue dans la nuit, peu avant que la municipalité n'émette dimanche une alerte bleue à la pollution de l'air. Le «smog» assombrit depuis déjà plusieurs jours le ciel de la capitale, une situation qui devrait se poursuivre la semaine prochaine.

Depuis la fermeture mercredi de la session annuelle du Parlement, le niveau de particules fines à pm2,5, c'est-à-dire d'un diamètre de 2,5 microns, oscille entre 200 et 330, soit dix fois plus que le niveau maximal recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ces particules, qui s'installent profondément dans les poumons et peuvent passer dans le système sanguin, sont responsables de taux plus élevés que la moyenne de bronchites chroniques, cancers du poumon et maladies cardiaques.

Les niveaux de pollution baissent généralement à Pékin de façon spectaculaire lorsque de grands événements nationaux ou internationaux s'y tiennent.