La Cour suprême indienne a suspendu vendredi la vente de pétards à New Delhi, frappée au début du mois par une pollution suffocante qui a atteint des niveaux record.

Lors de la grande fête hindoue de Diwali fin octobre, où il est de coutume d'allumer pétards et feux d'artifice, la capitale indienne s'est retrouvée enfumée par un épais brouillard toxique, mettant en danger la santé publique.

Accusant le gouvernement fédéral de rester les bras croisés face au problème de la pollution atmosphérique, la Cour suprême indienne lui avait ordonné il y a plusieurs semaines de présenter un plan de lutte.

La plus haute instance judiciaire du pays a annoncé qu'elle « ordonnait la suspension de toutes les licences de détention, de stockage et de vente de pétards dans la région de Delhi jusqu'à nouvel ordre ».

Elle a demandé à un organisme public de mesure de la pollution d'étudier la composition des pétards ainsi que leurs effets sur l'atmosphère et de lui communiquer ses résultats d'ici trois mois.

Les pétards ne sont qu'une partie du problème de la pollution atmosphérique qui empoisonne la mégalopole.

La pratique du brûlis dans les campagnes environnantes, les émissions des millions de véhicules motorisés, les fumées des centrales à charbon sont autant d'éléments qui font de la capitale indienne l'une des villes les plus polluées au monde.

Critiquées pour leur incurie au bout d'une semaine de « smog », les autorités avaient fini par prendre quelques mesures d'urgence comme des fermetures temporaires d'écoles ou l'arrêt des chantiers de construction.

La qualité de l'air de Delhi s'est améliorée ces deux dernières semaines, mais elle reste encore néfaste pour la santé et très largement au-dessus des seuils recommandés.