Les Pékinois ont respiré durant la moitié de l'année 2015 un air pollué non conforme aux normes nationales, ont annoncé les médias chinois mardi, les initiatives municipales peinant à contenir la grogne populaire face à la pollution.

La capitale chinoise a connu 179 jours de pollution l'an passé, dont 46 de forte pollution, selon le journal Global Times, qui cite le Bureau municipal de la protection environnementale.

La concentration de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2.5), particulièrement dangereuses, car elles pénètrent profondément dans les poumons, a atteint les 80,6 microgrammes par m3 en moyenne journalière en 2015, selon le quotidien.

Un niveau huit fois supérieur au seuil de dix microgrammes recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour une exposition moyenne sur l'année.

Les chiffres annoncés mardi représentent une baisse de 6,2 % sur un an, mais restent supérieurs d'environ 30 % aux normes chinoises, moins strictes que celles de l'OMS.

Pékin avait décrété en décembre sa première alerte rouge à la pollution de l'air - le niveau maximal -, les autorités ordonnant alors des fermetures d'usines et la mise en place d'une circulation alternée pour les véhicules privés, entre autres mesures.

La municipalité avait pris cette décision quelques jours après avoir été durement critiquée pour sa réponse jugée insuffisante face à un épisode de pollution de l'air plus gravissime encore en début de mois.

L'initiative avait provoqué un effet domino, plusieurs villes de l'est et du nord de la Chine décrétant ensuite leurs propres alertes alors que la concentration en PM 2.5 grimpait à 700 dans certaines zones.

La province du Shandong - située entre Pékin et Shanghai -, peuplée de 96 millions d'habitants, avait annoncé pour la première fois une alerte rouge pour l'ensemble de son territoire.

Pékin avait décrété une seconde alerte rouge municipale courant décembre, mais ignoré les vagues de smog qui avaient frappé la ville autour de Noël.